Les étudiants en soins infirmiers demandent à ne plus entretenir leurs tenues de stage eux-mêmes

Les étudiants en soins infirmiers demandent à ne plus entretenir leurs tenues de stage eux-mêmes

C'est une revendication récurrente qui ne semble toujours pas entendue : les étudiants fournissent et lavent souvent leurs tenues de stage eux-même et ne le souhaitent plus. Au-delà de la question financière - les frais peuvent s'élever à plusieurs dizaines voire centaines d'euros - , se posent des questions d'hygiène et de santé publique. 

Les étudiants en soins infirmiers demandent à ne plus entretenir leurs tenues de stage eux-mêmes

Comment est-il possible de justifier que les ESI achètent et entretiennent chez eux ou dans des lavomatiques leurs tenues professionnelles“, interroge Vincent Opitz, vice-président en charge des relations presse et des affaires internationales à la Fnesi (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers), dans un tweet adressé directement au ministre de la santé. 

En pleine crise sanitaire, le constat semble en effet ubuesque. Cela “fait des années que diverses études alertent les établissements sur la capacité de transmission des tenues dans la propagation de micro-organismes infectieux“, rappelle par ailleurs la Fnesi dans un dossier de presse. 

Citant un rapport du CCLIN Sud-Est qui préconise un entretien régulier pour permettre un changement quotidien des tenues pour les professionnels et étudiants en santé, la fédération étudiante appuie sa demande : elle souhaite que l’entretien et la mise à disposition gratuite des tenues professionnelles soient garantis par tous les établissements d’accueil en stage. “Cette mesure doit faire l’objet d’une inscription par voie réglementaire pour assurer une application uniforme sur l’ensemble du territoire“, revendique-t-elle.  

Il s’agit non seulement de protéger son environnement familial, mais aussi de s’assurer de la qualité du lavage, précise-t-elle aussi.

Pour dénoncer la situation, le coût qu’elle représente pour les ESI, mais aussi les frais complémentaires jugés illégaux demandés par certains IFSI, plusieurs actions ont eu lieu aujourd’hui en France, comme à Nantes ou à Chambéry. 

Rédaction ActuSoins

No votes yet.
Please wait...

Soyez le premier à laisser un commentaire !

Réagir