Si la décision d’arrêter les stages infirmiers – comme ce fut le cas en mars dernier – n’est pour l’heure qu’une menace non suivie des faits, les embauches sont elles bien gelées.
La réaction à l’annonce d’une baisse des tarifs de 2,5 % (au travers du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice) et des allégements de charges du pacte de responsabilité que les cliniques ne toucheront pas) alors que ceux des établissements publics ne reculent que de 1 %.
Gel d’embauche et licenciements
“Cette mesure incompréhensible va plonger, en plus des 25% de cliniques en difficulté, 15% supplémentaires d’établissements dans le rouge et se traduira par quelque 10 000 licenciements”, indique la FHP.
« Ce gouvernement poursuit sa politique de démolition du secteur privé et libéral en santé. Parler de tarifs équitables alors que ceux des cliniques sont déjà de 22% inférieurs à ceux des hôpitaux serait juste risible, si la situation n’était pas aussi grave. L’aveuglement dogmatique de la ministre de la Santé en faveur du tout-public et son acharnement contre les cliniques n’ont d’égal que l’absurdité d’une politique qui pénalisera au final l’investissement et l’emploi », affirme Lamine Gharbi, président de la FHP.
« Ce qui est inquiétant, c’est la tendance à faire des tarifs un instrument politique, en totale déconnexion avec les réalités économiques, à savoir le coût de production des soins. Lorsqu’on paie aux cliniques des prestations en dessous de leur coût de revient, tandis que l’hôpital public lui bénéficie de tarifs 28% supérieurs à ceux du secteur privé, et de plus de 8 milliards d’euros d’enveloppes budgétaires complémentaires, que peut-on bien vouloir souhaiter, sinon la disparition effective des cliniques ? », s’interroge-t-il.
Mille recours en justice
Autre décision : contester en justice les décisions d’autorisation d’achat de matériel et d’ouverture ou de renouvellement d’une activité hospitalière, les attributions de missions d’intérêt général et à l’aide à la contractualisation (Migac) et des fonds d’aide aux hôpitaux.
L’Autorité régionale de santé (ARS) d’Auvergne a déjà été attaquée l’an dernier après avoir fermé un service de cancérologie dans le privé, mais maintenu un service dans le public qui fonctionnait également en dessous du seuil minimum d’activité.
Enfin, les cliniques vont s’en prendre aux caisses primaires d’assurance-maladie qui refusent de leur régler des factures complémentaires. Elles sont émises, par exemple, lorsqu’un examen de laboratoire a été oublié dans la facture initiale. «?L’hôpital, lui, ne facture pas, il lui suffit de renseigner un logiciel informatique, et de saisir des corrections si nécessaire?», souligne Ségolène Benhamou, présidente de la section MCO de la FHP dans Les Echos.
Cyrienne Clerc
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