“Les développements de la chirurgie ambulatoire et des Retours après chirurgie (RAC), nécessitent de lever les freins au recours à l’analgésie par cathéters péri nerveux (KTP) en post-opératoire” explique la FNI dans un communiqué diffusé la semaine dernière.
Actuellement, selon le syndicat d’IDEL, des contraintes juridiques empêcheraient les infirmiers libéraux de prendre en charge ce type de soins. Le plus souvent, les patients concernés seraient pris en charge en HAD.
“Pourtant les infirmières libérales ont largement fait la preuve de leur capacité à réaliser ces actes sans avoir nécessairement besoin de l’encadrement purement administratif de ces structures très coûteuses” estime la FNI.
“Le rôle de l’infirmier dans ce type de prise en charge consiste essentiellement à changer le système de perfusion lorsque nécessaire et à assurer une surveillance quotidienne ou biquotidienne comprenant les paramètres communs à tous les blocs : constantes hémodynamiques, température, efficacité analgésique et inversement signes de surdosage, points d’appui ou de compression (patient alité), contrôle du site d’insertion du KTP, bon fonctionnement du système de perfusion et retrait du dispositif” poursuit le syndicat.
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Une nomenclature obsolète
Alors que la nomenclature autorise la prise en charge des chimiothérapies, des dialyses péritonéales, ou encore des perfusions par voie intrathécale ou péridurale à domicile, le syndicat s’étonne que les infirmiers libéraux ne puissent “toujours pas prétendre à la reconnaissance de cet acte de soin infirmier“.
“Pour les patients, les bénéfices ne sont plus à démontrer. Leur retour à domicile immédiat en post opératoire ou précoce serait possible. Une telle prise en charge ambulatoire évitera aux patients les risques d’infections nosocomiales liées à l’hospitalisation et améliorera leur qualité de vie” explique la FNI.
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Lever “trois freins”
Dans son communiqué, le syndicat estime qu’il faut lever “trois freins majeurs”.
Il cite en premier lieu ” la précision imposée par l’art R4311-9 du code de la santé publique” qui veut “qu’un médecin puisse intervenir à tout moment” lorsque l’infirmier pratique des injections d’analgésiques avec ce type de cathéter (après l’installation par le médecin).
Le deuxième obstacle, selon la FNI, est la “méconnaissance des compétences” des infirmiers libéraux “et de résultats médico-économiques déjà obtenus avec cette technique“, mise en oeuvre dans le cadre du réseau SOS douleur domicile 16 (Charente) depuis une dizaine d’années.
Le syndicat regrette aussi “l’absence de rémunération” pour l’infirmier libéral “par défaut d’évolution de laNGAP pour le remboursement par l’assurance maladie“.
Rédaction ActuSoins (sources : communiqué FNI, APM)
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