La mission, confiée à l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) a pour objectif de “reconstituer la succession des événements et des choix“, liés au valporate, afin “d’analyser les mécanismes de prise de décision en tenant compte de l’évolution des connaissances scientifiques, des éléments issus de la pharmacovigilance, des décisions intervenues dans d’autres pays, notamment européens, et des conditions d’utilisation de ce médicament“.
Mise sur le marché en France en 1967, la Depakine est accusée dès 1982 d’avoir des effets indésirables sur le fœtus et, en particulier, d’empêcher la fermeture de la colonne vertébrale (Spina Bifida). Ce n’est qu’en 2006 que le Vidal a indiqué qu’il fallait éviter de prendre le traitement pendant la grossesse et d’envisager dans ce cas le recours à d’autres thérapeutiques. Et ce n’est qu’en 2015 que les patientes ayant donné naissance à des enfants souffrant de malformations, ont été informées des véritables risques tératogènes du valporate.
Entre 10 et 15 plaintes prochainement déposées au pénal
L’avocat représentant l’Association d’aide aux parents souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (Apesac), compte déposer entre 10 et 15 nouvelles plaintes dans les prochaines semaines, pour des enfants souffrant d’effets secondaires de l’anti-épileptique pris par leur mère pendant leur grossesse.
L’avocat a déposé une première plainte au pénal devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris en mai, pour administration de substance nuisible, atteinte involontaire à l’intégrité de la personne, tromperie aggravée, mise en danger d’autrui et non-signalement d’effets indésirables graves.
D’autres plaintes pour des familles dans des situations identiques ont également été déposées et 150 dossiers sont en cours de constitution avec, pour chaque famille, au moins 2 enfants concernés.
Depuis la médiatisation de l’affaire, l’Apesac, créée en 2011, a doublé le nombre de ses adhérents, passant à 500 familles avec près de 1000 enfants concernés.
“Nous souhaitons que le laboratoire puisse faire des propositions pour une prise en charge adpatée pour les handicaps physiques et/ou neurodéveloppementaux des enfants, dans un cadre amiable. Sinon, nous saisirons les tribunaux civils” a expliqué à l’agence de presse APM Me Charles Joseph-Oudin, l’avocat de l’association.
L’avocat a également accusé le laboratoire Sanofi qui commercialise la Depakine, d’être dans “un déni de responsabilité” et s’est dit “surpris” par le nombre de médecinss prescripteurs “ qui ne retrouvent pas le dossier médical de leurs patients parce qu’ils ont perdu les dossiers, subi des dégâts des eaux ou des cambriolages“.
Rédaction ActuSoins (avec Le Figaro et APM)
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