Le temps est revenu à la normale. Vendredi matin, 100 000 personnes étaient encore privées d’électricité, 22 000 d’eau et 161 avaient été évacuées, selon la préfecture. Cours d’eau en crue, éboulis, chaussées défoncées… « Notre maire avait interdit la circulation », rapporte Maggy Bonnet, infirmière libérale (Idel) au Tampon, dans le sud de l’île, très touché par le cyclone. Aujourd’hui, « les routes ne sont pas vraiment endommagées, sauf devant chez moi : la route est cassée ! C’est une chance que ma voiture soit un peu surélevée, ce qui me rend le passage accessible. »
Circulation dangereuse
Reste que les crues ont compliqué les tournées. « Au Tampon, nous avons beaucoup de « radiers » submergés », des passages où la route traverse un torrent. « Je suis obligée de faire de gros détours pour passer par les ponts. Or, ceux-ci sont peu nombreux. Il y a donc des embouteillages qui nous retardent », poursuit Maggy Bonnet.
A Saint-Pierre, « la circulation a été interdite jeudi, tard dans la journée. Des collègues étaient parties à 5h. Mais à 9h, il n’était plus possible de circuler, témoigne l’Idel Audrey Ethève. A un moment, il a fallu arrêter la tournée, car cela devenait dangereux. En l’absence d’alerte rouge, des patients étaient mécontents qu’on ne vienne pas. On a quand même des infirmières qui ont cassé leur voiture, à cause de trous dans la route. »
Anticiper et prioriser les soins
Rompues à ces phénomènes climatiques, les infirmières libérales réunionnaises se sont malgré tout organisées, pour éviter toute rupture de la continuité des soins.
« La Réunion est habituée à cette politique d’alertes et aux précautions à prendre. C’est dans nos mœurs depuis que nous sommes tout petit, explique Maggy Bonnet. Depuis une semaine, on avait une pré-alerte. Nous avons fait en sorte que les patients ne pouvant se gérer seuls soient pris en charge dans leur famille ; ou bien on voit si quelqu’un peut venir à leur domicile. Pour les personnes autonomes et sans risques particuliers, nous avons anticipé : par exemple en leur préparant un pilulier pour leur prise de médicaments. Les seuls reports de soins, nous les avions anticipés en les réalisant la veille. »
Pendant la tempête, « visiter tout le monde a été impossible, abonde Audrey Ethève. Ce jour-là, nous avons priorisé les soins aux moins autonomes. En amont, nous en avions aussi discuté avec les familles, qui pouvaient faire certains soins à notre place, comme la toilette. Ou bien nous les avons éduquées à faire l’injection d’anticoagulants par exemple… Et nous avions prévu quelques jours plus tôt de placer les personnes âgées très isolées en institution pour un jour ou deux. »
Hôpitaux surchargés
Les autorités devraient-elles organiser l’hébergement de l’ensemble des malades ? « Impossible de mettre tous nos patients dans les hôpitaux, estime Audrey Ethève. Ils sont déjà surchargés, notamment par les patients en HAD hospitalisation à domicile. S’ils n’ont pas de groupe électrogène ou sont sous perfusion, ces malades doivent aller à l’hôpital le temps du cyclone. Nous, nos patients sont stables. »
Emilie Lay
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Patricia Hurbourg