Les personnes de plus de 75 ans sont les plus touchées (974 décès), mais toutes les classes d’âge sont impactées, explique la DGS (Direction générale de la santé), dans un communiqué.
Ainsi, les 15-44 ans enregistrent une surmortalité plus importante lors de la première vague de chaleur, du 24 juin au 7 juillet (17,4%), tandis que les 65-74 ans ont davantage été victimes lors de la seconde vague, du 21 au 27 juillet (16,4%).
Quatre départements (Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Hérault, Gard) ont été placés en vigilance rouge lors de la première canicule, puis 20 départements dans le nord du pays (régionsHauts de France, Ile de France et leurs départements limitrophes) lors de la deuxième canicule, soit respectivement 7% et 35% de la population française métropolitaine, une première depuis 2003. Ces départements sont particulièrement victimes de la surmortalité : elle y est 50% plus élevée que dans les autres.
Par ailleurs, 10 personnes (8 lors du premier épisode et 2 lors du second) sont décédées sur leur lieu de travail, en lien avec la chaleur. Tous sont des hommes, dont la majorité travaillait en extérieur.
Une prévention à renforcer
La surmortalité observée lors des épisodes caniculaires de 2015 et 2018 était respectivement de 10,1% et 15%. “Cette comparaison est à interpréter avec précaution en raison des caractéristiques différentes de ces épisodes, en termes d’intensité, de durée et de date de survenue“, explique la DGS.
“Ainsi, malgré les caractéristiques exceptionnelles, les épisodes de canicule inédits que la France a connus cet été ont eu un impact sanitaire modéré en ce qui concerne les chiffres de surmortalité“.
Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, a souligné que les efforts de prévention montraient leur efficacité. “Ils doivent être poursuivis pour toutes les classes d’âges et intensifiés en cas de vigilance rouge avec la nécessité alors de protéger l’ensemble de la population“, pointe la DGS.
Rédaction ActuSoins
Point épidémiologique à venir
Un point épidémiologique est disponible sur le site internet de Santé publique France et le bilan épidémiologique complet de la période estivale, établi par Santé publique France, sera disponible fin septembre. Il “permettra de tirer toutes les conclusions qui s’imposent“, commente la DGS dans son communiqué. Ce bilan épidémiologique servira de base à un retour d’expérience général qui sera organisé en octobre par la DGS.
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