BPCO : une surveillance infirmière en sortie d’hospitalisation

BPCO : une surveillance infirmière en sortie d’hospitalisation

Le programme Prado BPCO (Bronchopneumopathie chronique obstructive) est en cours d’expérimentation dans 11 départements et 13 établissements depuis le mois de mai. Pour l’Assurance Maladie, il s’agit d’améliorer la prise en charge des patients et surtout d’éviter les ré-hospitalisations. Car, selon les chiffres, dans les 6 mois qui suivent une hospitalisation pour BPCO, 43 % des patients sont ré-hospitalisés. Et cela serait lié à un défaut de surveillance et d’éducation en post-hospitalisation.
BPCO : une surveillance infirmière en sortie d’hospitalisation
© Jose Oto/BSIP

« Avec le programme Prado BPCO, l’infirmière libérale intervient dès que le patient revient chez lui. Le passage a lieu au maximum dans les 2 jours qui suivent la sortie », explique le Dr Ronflé, responsable de la direction des assurés au sein de la Direction déléguée à la gestion et à l’organisation des soins à la CNAMTS (Caisse Nationale de l’Assurance maladie des travailleurs salariés). « Son intervention porte essentiellement sur la surveillance et l’éducation ».

La prise en charge à domicile s’articule sur une durée socle de 2 mois. Celle-ci comprend une consultation chez le médecin traitant dans les 8 jours suivant la sortie d’hôpital, une consultation de suivi par un pneumologue, une séance hebdomadaire avec l’infirmier et autant de soins de kinésithérapie que nécessaire. Puis, un suivi est prévu pendant les 4 mois qui suivent, avec une prise en charge adaptée aux besoins du patient.

L’infirmière libérale devra se former

Alors que la mission de l’infirmière dans ce cadre sera de surveiller et d’éduquer, il faudra aussi qu’elle se forme. « Il n’y a pas d’obligation réelle, mais nous recommandons aux infirmières de suivre un programme de formation dans le cadre du DPC Développement professionnel continu. Le contenu de celle-ci est détaillé dans un document validé par laHaute Autorité de Santé », explique le Dr Ronflé.

« L’idée, pour les infirmières, ajoute-t-elle, est de pouvoir apporter des connaissances au patient sur sa pathologie, de l’aider à reconnaître les signes d’alerte pour que celui-ci puisse faire intervenir son médecin traitant si nécessaire. Toutes ces informations sont reprises dans un carnet dont se sert l’infirmière et les autres intervenants pour le suivi du patient ».

Le Prado, un programme qui se développe mais qui pose question

Si le programme d’accompagnement du retour à domicile est encore en phase d’expérimentation pour les patients atteints de BPCO, il est déjà effectif dans 3 autres domaines : Maternité, Orthopédie et Insuffisance cardiaque.

« Les conditions et les modalités du programme PRADO s’appuient sur les recommandations de bonnes pratiques élaborées par la HAS, qui visent à améliorer le parcours de soins des patients et la qualité de leur suivi après hospitalisation », explique la CNAM.

L’objectif affiché par l’Assurance maladie est bien d’améliorer la prise en charge des patients mais aussi de diminuer la durée d’hospitalisation (en maternité), le taux de recours aux Soins de Suite et de Réadaptation (en orthopédie) et le nombre de ré-hospitalisations (insuffisance cardiaque et BPCO). Le Prado permettrait  donc surtout de dégager des lits et de faire des économies.

Malika Surbled

Cotation de la surveillance Infirmière dans la NGAP (Nomenclature générale des actes professionnels)

Pour les Programmes d’accompagnement du Retour à domicile concernant l’Insuffisance cardiaque et la BPCO, la cotation de séance est codée RAD (Retour à Domicile). Le tarif d’une visite est estimé à12,60€ sur la base d’un AMI 4. Les frais de déplacement sont pris en charge conformément à l’article 13 de la NGAP.

Pour aller plus loin :

Formation DPC Prado insuffisance cardiaque et BPCO (2019)
Formation DPC Le patient atteint d’insuffisance cardiaque et/ou BPCO : coordonner son retour à domicile

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8 réactions

  1. Je suis d accord avec farid. Nous avons eu une patiente comme ça qui n à pas été contente du tout car elle était parfaitement capable de appeler son ide. (elle a été opéré d une pth) c est vraiment dépenser l argent public pour des prunes. Et comme personne ne sait ce que c est que le prado les gens ne disent rien mais s ils savaient que c est avec leur argent (cotisations ) ce serait une autre paire de manche. Et soi disant la sécurité est en déficit !!!! par ailleurs il y aura des prestations utiles aux malades qui seront supprimés prétextant le deficit

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  2. N’importe quoi pffffff

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  3. Bonsoir à tous, je me fais l’avocat du diable,
    Ne pensez-vous pas que cet accompagnement , cette évaluation, et le recours éventuel au médecin traitant n’est pas du rôle du kinésithérapeute. Surtout, n’y voyez pas un procés d’intention contre les infirmières qui sont un pilier de la prise en charge au domicile. Je suis moi-même un ex infirmier ! Je penses qu’il est dommage de se passer de l’expérience et de l’expertise du kinésithérapeute. C’est complétement dans son champs de compétence. Merci pour votre écoute.

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  4. Céline Braun c’est bon à savoir!

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  5. Ce que l’on vous présente comme un propret n’est en fait qu’une ingérence de plus d’une administration qui ferait mieux de gérer correctement ce pour quoi elle à été crée. A qui profite le crime?

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  6. FOUTAISE!!!!!!!!!! Ou comment certains n’arrivent pas à se cantonner dans leur rôle d’organisme payeurs, et cherche à tout pris à devenir des donneur d’ordre. J’interviens le jour même de la sortie si c’est demandé par le patient. Il suffit simplement de téléphoner, à quelque cabinet de soins infirmier qui se respecte, pour voir une prise en charge immédiate. Encore une strate inutile et qui coute des ronds de rajouté, qui vas déboucher sur/ Mise en place par la CPAM dont vous dépendez du cabinet infirmier de son choix, plus du votre. L’infirmier libéral vas rester un professionnel indépendant fiscalement , socialement, taxalement, réglementairement, légalement, mais surtout, au GARDE A VOUS, les deux doigts sur la couture du pantalon, a disposition non plus d’une hypothétique patiente, mais d’une structure qui outrepasse très largement ses compétences .

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  7. Je suis infirmier en pneumo et l’éducation faite par les libérales est catastrophique ….voir inexistante

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  8. Excellente idée !

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