Dans le cadre d’un projet de lutte contre la violence, le CHU de Limoges a mis en place une nouvelle mesure visant à mieux distinguer les externes, des médecins.
D’un côté les internes et les médecins en blouses blanches, de l’autre les externes en blouses bleues. L’objectif : désamorcer les violences en améliorant la communication auprès des usagers dans les salles d’attente et à l’intérieur même des urgences.
« Cette mesure mise en place le 15 septembre est une réaction aux nombreuses questions que posent les usagers au sein des urgences », rapporte Stéphane Cibert, cadre de santé aux urgences du CHU de Limoges.
Souvent, les patients posent de nombreuses questions sur l’organisation des urgences et s’énervent car ils ne savent pas que les externes ont un pouvoir décisionnaire pour les examens, mais pas pour les diagnostics, ni pour l’orientation du malade. Ils ne comprennent donc pas pourquoi ils doivent voir plusieurs médecins.
Pour le moment, cette mesure ne concerne que les urgences pour adultes, où les actes de violence sont les plus nombreux. « Nous avons aussi des urgences pédiatriques, peut-être qu’ils vont s’y mettre », suppose le cadre de santé.
Du côté des paramédicaux, les aides-soignants, les infirmiers et les cadres de santé, possèdent déjà tous une étiquette identifiante d’une couleur différente.
« C’est peut être moins identifiant que la blouse, mais quand on nous parle, on sait qui nous sommes », explique Stéphane Cibert. Une plus grande identification n’est donc pas à l’ordre du jour car aucun besoin criant n’a été identifié du côté des patients.
Identification
Les violences sont souvent verbales, mais quand elles deviennent physiques, « on ne sait pas vraiment pourquoi, souligne Stéphane Cibert. Pour l’usager, le fait de ne pas savoir à qui il parle, de ne pas comprendre pourquoi un externe n’a pas de pouvoir décisionnaire alors qu’extérieurement, il ressemble à un médecin comme un autre, peut être la goutte qui fait déborder le vase. »
Le CHU a donc décidé de distinguer les externes, des internes et des médecins. 12 externes sont concernés par cette mesure.
« Au départ, cela leur a fait un peu bizarre d’être ?stigmatisés? mais en fait, cela les aide, constate le cadre de santé. Les patients leur demandent pourquoi ils portent une blouse bleue. Ils ne les prennent pas pour des sous-médecins et comprennent très bien qu’ils sont là pour apprendre. »
Financièrement, cette mesure ne coûte pas forcément très chère, en dehors de l’achat de blouses. Par contre, elle demande une certaine organisation avec la mise en place d’un circuit du linge à part.
Plan anti-violences
Cette mesure fait partie d’un plan plus large de lutte contre les violences. Un groupe de réflexion s’est mis en place fin 2013, début 2014 avec une représentation de la direction, des syndicats, des cadres, des paramédicaux et des médecins.
« Nous avons mis sur la table toutes les situations de violence que nous avons pu vivre pour ainsi réfléchir à ce que nous devons instaurer en termes de formation, de désamorçage de la violence, au niveau de notre service interne de sécurité et de l’articulation avec les services de police », explique le cadre de santé.
L’équipe a également affiché aux urgences une affiche sur laquelle est représenté un médecin travaillant derrière un ordinateur et sur laquelle sont inscrites les sanctions encourues si un patient agresse un professionnel de santé.
Laure Martin
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Perso,ds des services d’urgence,g bossé en blanc,en vert,en rose (pédia…),en bleu et en ce moment,en blanc “placardé” urgences….
ET BIEN LA COULEUR NE CHANGE RIEN..!!!
Par contre,se présenter et communiquer,c déjà pas mal…;-)
Mdr…et ca va changer quoi certainement le nombres d heures d attente dans les urgences….et au final sincèrement la couleur des tenues ou des badges les patients s’en fiche….les patients ne les regardent pas…
J’aime pas
On est trop fort à Limoges 😉