Auprès des prématurés : le rôle essentiel des soignants en néonatologie

Auprès des prématurés : le rôle essentiel des soignants en néonatologie

Le service de néonatologie du Centre Hospitalier Intercommunal Aix-Pertuis (CHIAP) prend en charge douze nouveau-nés prématurés ou malades venant de l’ensemble du Val de Durance (Alpes-de-Haute-Provence). Les soignants du service y assurent des soins techniques de pointe, tout en cultivant une activité éducative et relationnelle avec les parents.

Un bip retentit et la porte du service de néonatologie du CHIAP s’ouvre. Ici, le calme ambiant est ponctué par les alarmes des dispositifs médicaux. La lumière est tamisée, adaptée aux prématurés, tous hypersensibles aux stimulations visuelles – mais aussi tactiles, auditives – qu’ils sont incapables de réguler.

Dans un des incubateurs de la salle, Paolina, née à 33,4 SA (semaines d’aménorrhée N.D.L.R.) pour 1 340 grammes s’apprête à passer un long séjour dans le service. Côté ventilatoire, elle a besoin d’une assistance et de surfactant, une molécule qui favorise la béance des alvéoles et donc des échanges gazeux. Son système digestif est aussi immature : elle ne sait pas téter et a du mal à digérer. L’équipe est vigilante sur les apports et l’aide en l’alimentant par sonde.

Le service de douze lits, dont six de soins intensifs néonataux, accueille aussi des bébés non prématurés souffrant de pathologies nécessitant hospitalisation : retards de croissance intra-utérin, pathologies infectieuses, détresses respiratoires, inhalations méconiales, souffrances foetales aiguës, etc.

Actusoins magazine pour infirmière infirmier libéralCet article a été publié dans le n°50 d’ActuSoins magazine (janvier 2024).

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Expertise soignante

Autour des nourrissons, infirmiers, infirmiers puériculteurs (IPDE), pédiatres et auxiliaires de puériculture (AP) s’affairent. Au total, ce sont trois infirmiers (dont IPDE) et un AP qui sont présents sur chaque poste horaire pour prendre en charge les petits patients.

Les soins sont réalisés en binôme avec d’autres soignants et/ou avec les parents. Tous s’adaptent au rythme de l’enfant et observent sa tolérance aux soins, qu’ils interrompent ou diffèrent si nécessaire.

Surveillance, nursing, assistance à l’alimentation parentérale ou entérale, pose des voies d’abord, réalisation des préparations magistrales, administration des traitements, accompagnement des parents (projet d’allaitement, peau à peau, conseils, animation d’un goûter pédagogique, etc.), prélèvements, aide à la réalisation d’actes d’imagerie font partie des missions de l’équipe.

La surveillance du poids, de la taille et du périmètre crânien sont aussi fréquents : même si ces indicateurs ne conditionnent pas la sortie – contrairement à l’autonomie alimentaire et à la thermorégulation –, ils indiquent le bon développement staturo-pondéral de l’enfant.

Des parents présents

La porte du service est toujours ouverte pour les parents qui ont un accès permanent. Un mot d’ordre règne ici : quand ils sont présents, ce sont eux qui nourrissent leur bébé et leur donnent le bain. « Les parents sont encouragés à rester auprès de leur enfant tout le long du séjour. Des chambres de parents accompagnants sont à disposition », explique Chantal Bline, cadre de santé puéricultrice du service.

La suite ? ¼ des grands prématurés, les « niveaux 3 », s’en sortent sans séquelles. Les autres « grands-prémas » ont des séquelles légères ou importantes. Quant aux autres bébés, « la plupart du temps, ils poursuivent leur chemin sans difficultés. Quand les débuts sont difficiles, une hospitalisation à domicile et un suivi par le réseau périnat sont mis en place », ajoute-t-elle.

Texte et photos : Christelle Calmettes

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