“Les professionnels de santé sont souvent le premier recours des femmes victimes de violences. Cette réalité place le système de santé aux avant-postes de la réponse que notre société est en mesure d’apporter à ces femmes.
Avec la désignation de référents dans les urgences, nous changeons d’échelle : nous disons aux femmes victimes de violences qu’elles peuvent se rendre chez leur médecin ou à l’hôpital : elles y trouveront un professionnel formé qui les soutiendra et les aidera à trouver des solutions », a précisé Marisol Touraine.
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Un référent « violences faites aux femmes »
Désigné parmi les médecins du service d’urgence, du SAMU ou du SMUR, ce référent sera chargé de sensibiliser les personnels de ces services et d’identifier les partenaires utiles à la prise en charge de ces violences. Il bénéficiera d’une formation spécifique, dispensée au cours du 1er semestre 2016. Chaque urgentiste disposera par ailleurs d’un kit de prise en charge des femmes victimes de violences.
La qualité de cette prise en charge dépend en outre de la formation des professionnels de santé. La formation initiale des médecins et des sages-femmes intègre ainsi, depuis 2013, un enseignement obligatoire dédié aux violences faites aux femmes. Des certificats médicaux types ont été élaborés, en partenariat avec les ordres professionnels concernés.
Enfin, la Mission interministérielle de protection des femmes contre les violences (MIPROF) a produit plusieurs kits de formation à destination des professionnels de santé : le kit « Anna » encourage la pratique du questionnement systématique par les médecins ; le kit « Elisa », destiné aux sages-femmes, traite des violences sexuelles au moment de la grossesse, période sensible pour l’instauration et à l’intensification des violences dans le couple. Ces outils ont permis la sensibilisation de plus de 200000 professionnels.
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Rédaction ActuSoins (Source ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes)
Plus d’informations : www.stop-violences-femmes.gouv.fr
Cette manifestation est l’occasion de présenter les chiffres annuels de la plate-forme téléphonique 3919 (Violences Femmes Info). Il apparaît que le nombre d’appels reçu a fortement progressé en 2014 (+ 52 %), ce qui ne reflète pas nécessairement une progression des violences, mais on l’espère plutôt une meilleure connaissance de ce service.
- + 52% d’appels entrants (72 138)
- 2 fois plus d’appels traités (50 780 contre 24 596 en 2013)
La violence conjugale est le principal motif d’appel (98 %) suivi de très loin par les violences sexuelles (1,7 %)
- 98% violences conjugales
- 1.7% violences sexuelles
- 0.3% harcèlement sexuel au travail
- 0.1% mariages forcés
- 0.01% mutilations sexuelles féminines
En 2014, 165 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint.
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