Le Conseil de Paris a souhaité lundi que la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) “réétudie” son projet d’accueil de patients étrangers fortunés, qui a fait craindre l’apparition dans les hôpitaux parisiens d’une “médecine à deux vitesses”.

Les élus souhaitent en outre que “ce projet fasse l’objet d’une concertation élargie préalable à sa mise en oeuvre”, que l’AP-HP étudie son impact en terme de moyens et de recettes, qu’elle veille à ce que cet accueil se fasse “sous réserves des disponibilités des services concernés”, et que “les conditions d’accueil et d’hébergement soient identiques pour l’ensemble des patients”.
La direction de l’AP-HP a signé au début de l’été un accord avec Globemed, un partenaire de l’assureur Axa basé au Liban, pour organiser la venue de patients du Moyen-Orient qui seraient accueillis et traités à des tarifs plus élevés qu’actuellement.
Le dispositif pourrait rapporter jusqu’à 20 millions d’euros par an, selon le directeur du développement de l’AP-HP Stéphane Fériaut.
La CGT Santé a demandé l’annulation de l’accord, au nom du “principe d’égalité des soins” entre tous les patients. Au Conseil de Paris, le groupe communiste et élus du Parti de gauche avait déposé un voeu, qui n’a pas été adopté, demandant que l’AP-HP “renonce à ce projet“.
Jean-Marie Le Guen, adjoint PS au maire de Paris chargé de la santé publique, préside depuis début juin le conseil de surveillance de l’AP-HP.
Rédaction ActuSoins, avec AFP









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