Monkeypox et variole : la HAS recommande d’ouvrir la vaccination aux personnels de santé, sur la base du volontariat
Dans la mise à jour d'une recommandation sur la stratégie vaccinale à adopter pour faire face aux orthopoxvirus, la Haute autorité de santé (HAS) recommande d'ouvrir la possibilité de vaccination sur la base du volontariat aux personnels de santé, même sans menace spécifique.

illustration. © ShutterStock
La vaccination contre la variole a été obligatoire en France jusqu'au début des années 1980, avec des vaccins dits de première génération. La maladie a été éradiquée en 1977.
Mais la baisse de l'immunité vaccinale a rendu les populations plus sensibles aux orthopoxvirus (genre auquel appartient la variole ainsi que d'autres virus transmissibles à l'homme comme le virus de la vaccine, le Cowpox et le Monkeypox) pour lesquels il existe une immunité croisée (par l'infection ou la vaccination).
"Cela favorise l'émergence de nouvelles épidémies comme celle du Monkeypox survenue récemment où la maladie n'était pas endémique, et fait craindre les conséquences graves à grande échelle d'une possible réémergence de la variole dans un cadre bioterroriste ou par suite des changements climatique et écologique", indique la HAS.
Dans ce contexte, dès 2006, la France a mis en place un plan de lutte dirigé contre cette infection qui prévoyait notamment une stratégie de vaccination graduée en fonction de différents scénarios épidémiques, allant de la vaccination préventive de l'équipe nationale variole (à reconstituer) jusqu'à la vaccination de masse de la population française, en priorisant les vaccins de 3e génération.
Saisie en avril 2022 pour réactualiser les recommandations, la HAS a diffusé hier son compte-rendu.
Qualifiant la vaccination de "moyen le plus efficace" pour lutter contre les épidémies liées à un orthopoxvirus, elle recommande déjà de "constituer des stocks stratégiques de vaccins antivarioliques de troisième génération" qui soient suffisants pour permettre la mise en place rapide d'une campagne de vaccination réactive, y compris à large échelle "si le niveau de menace le justifie".
La HAS estime aussi que "même en l'absence de menace spécifique", il faudrait laisser aux personnels de santé la possibilité de se faire vacciner avec un vaccin antivariolique de troisième génération. Les stratégies vaccinales qu'elle préconise ensuite diffèrent selon le niveau de menace épidémique.
Maintenir des stocks stratégiques
Dans son compte-rendu, la HAS insiste sur la nécessité de maintenir les stocks stratégiques de vaccins antivarioliques, exclusivement de 3e génération.
En cas de tension d'approvisionnement en vaccin survenant dans un contexte épidémique de la variole ou du Monkeypox, la vaccination intradermique, qui nécessite une dose de vaccin 5 à 10 fois inférieure à la voie sous-cutanée, "est une option à envisager", indique-t-elle.
Rédaction ActuSoins
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