Infirmier de santé au travail : passion prévention

Loin du fracas des hôpitaux, loin de l’effervescence des cabinets libéraux, les infirmiers de santé au travail occupent une place à part dans la profession : leur mission ne consiste pas à réparer les corps, mais à empêcher que le labeur ne les abiment. Une tâche qu’ils accomplissent au cœur de la vie des entreprises, avec des responsabilités de plus en plus étendues. Cet article est initialement paru dans le n°33 d'ActuSoins Magazine (Juin 2019).

Au CMSM, Emmanuelle reçoit les salariés de dizaines d'entreprises parisiennes pour détecter ou prévenir la survenue de pathologies liées au travail

Au CMSM, Emmanuelle reçoit les salariés de dizaines d'entreprises parisiennes pour détecter ou prévenir la survenue de pathologies liées au travail. © Charlotte Gonzalez.

« Avant, j’avais en face de moi des patients. Maintenant, j’ai affaire à des salariés. »

Emmanuelle est infirmière depuis 1993, mais elle a depuis quelques mois découvert une façon toute nouvelle d’exercer son métier : elle travaille au Centre médico-social Montesquieu (CMSM), un service inter-entreprises de santé au travail situé en plein centre de Paris.

Du libéral aux urgences en passant par les fonctions de cadre, cette professionnelle accomplie a presque tout connu de ce qu’une infirmière peut faire, ce qui lui donne de bons points de comparaisons avec son nouveau poste. Et quand on lui demande ce qu’elle pense de ses débuts en santé au travail, la réponse fuse : « Je m’éclate ! »

Il faut dire que le métier d’infirmier de santé au travail a beaucoup évolué depuis quelques années.

Il semble loin, le temps où l’on pouvait le résumer, en caricaturant à peine, à la préparation d’une visite d’aptitude effectuée par un médecin du travail alors seul maître à bord : préparation du dossier, prise de constantes, test urinaire…

Aujourd’hui, le bureau d’Emmanuelle témoigne d’un changement radical par rapport à cette époque révolue : il ressemble à s’y méprendre à celui d’un médecin. D’ailleurs, elle y reçoit les salariés en toute autonomie. « J’effectue six vacations par semaine, à raison de six salariés par vacation », explique-t-elle.

La rupture de la loi Touraine

L’autonomisation des infirmiers de santé au travail s’est faite de manière graduelle, mais on peut tout de même noter une date marquante : 2016, quand la loi Touraine est venue bouleverser le paysage.

Principal changement : la visite d’aptitude lors de l’embauche d’un salarié, jusqu’ici obligatoirement effectuée par un médecin du travail, a été supprimée et remplacée par des « visites d’information et de prévention ».

A la différence des visites d’aptitude, celles-ci peuvent être menées par un médecin, un interne ou un infirmier. « Nous faisons la même chose que le médecin », résume Nadine Rauch, présidente du Groupement des infirmiers de santé au travail (GIT), l’association qui fédère la profession.

La loi prévoit également qu’en plus de ces visites d’information et de prévention, l’infirmier en santé au travail doit avoir, au moins en théorie, une forte présence sur le terrain.

Il peut notamment effectuer des actions de prévention en entreprise. « Imaginons qu’un infirmier reçoit plusieurs salariés d’un même employeur, présentant tous des troubles musculo-squelettiques, détaille Nadine Rauch. Il doit alors en référer au médecin, pour mettre en œuvre des actions de sensibilisation sur cette problématique au sein de cette entreprise. »

L’infirmier peut également participer à la vie de l’entreprise en prenant part aux Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ainsi qu’en effectuant des études de poste effectuées quand la situation l’exige.

Les deux faces du métier

Nawel, infirmière de santé au travail, prend la tension d'une salariée à l'usine Renault de Flins, dans les Yvelines

Nawel, infirmière de santé au travail, prend la tension d'une salariée à l'usine Renault de Flins, dans les Yvelines. © Charlotte Gonzalez.

Concrètement, le métier d’infirmier de santé au travail s’exerce dans deux contextes assez différents : en service inter-entreprise, comme Emmanuelle, ou en service autonome, c’est-à-dire dans structure intégrée au sein d’une société dont la taille est généralement conséquente.

En fonction de ces deux situations, la part du travail sur le site même des entreprises varie assez largement.

Dans le premier cas, l’infirmier intervient en effet comme prestataire de services extérieur à l’entreprise. « Celle-ci adhère à notre service, et elle paie les moyens que nous déployons », explique Carlos Goncalves, le directeur du CMSM dans lequel travaille Emmanuelle.

Dans le second cas, l’infirmier fait partie du personnel de l’entreprise, et il est donc chargé de veiller sur la santé de ses collègues, qu’il côtoie au quotidien.

C’est par exemple le cas de l’équipe du service de santé au travail de l’usine Renault de Flins, dans les Yvelines. Symbole de la proximité entre les infirmiers qui y travaillent et les ouvriers du site : leur mission consiste également à gérer les urgences en cas d’accident.

L’usine de Flins peut en effet accueillir jusqu’à 5000 personnes, et le service de santé au travail doit donc veiller sur une véritable petite ville. Tout au long de la journée, des travailleurs défilent donc dans le service pour des affections qui peuvent aller de la simple égratignure à l’arrêt cardiaque. Mais le cœur du métier de l’infirmier dans un service autonome, c’est la prévention.

Prévention et conseils

Car entre le bruit, les risques d’exposition liés aux émissions de particules, les problématiques d’addiction ou encore les postures que doivent parfois adopter le ouvriers, le travail dans une usine automobile ne manque pas de risques pour la santé. « L’employeur veut que sa chaîne tourne, et nous sommes là pour le conseiller sur la santé et la sécurité au travail », résume le Dr Alexandre Quignette, ancien infirmer devenu médecin du travail qui coordonne le service de Flins.

Les infirmières de son équipe passent donc la majeure partie de leur temps à recevoir les salariés pour discuter l’impact de leur travail sur leur santé.

Mais contrairement à ceux qui travaillent en service inter-entreprises, elles se rendent fréquemment dans les ateliers.

Dans un service autonome, l’infirmier est donc au plus près des équipes, et apprend à parler leur langage. « Au début, quand je suis arrivée, je ne comprenais rien au vocabulaire de l’usine, témoigne Nawel, infirmière qui travaille à l’usine de Flins depuis trois ans. Mais au fur et à mesure, on apprend, car on a la volonté d’aller voir sur place. » 

Le binôme infirmier/médecin

Etre infirmière de santé au travail en service autonome, c'est aussi intervenir sur de petits (et gros) accidents. Ici, Nawel prend en charge un ouvrier qui s'est blessé à la main

Etre infirmière de santé au travail en service autonome, c'est aussi intervenir sur de petits (et gros) accidents. Ici, Nawel prend en charge un ouvrier qui s'est blessé à la main. © Charlotte Gonzalez.

En service inter-entreprises, Emmanuelle reconnaît que l’essentiel de son activité se déroule dans son bureau : elle se rend dans les entreprises adhérentes au CMSM principalement pour participer aux CHSCT.

Mais ce qui pourrait apparaître comme un point négatif est largement compensé par l’autonomie dont disposent les infirmières de ce type de service. « En service autonome, le médecin du travail est souverain, il décide ce que l’infirmière peut faire ou pas, explique Pascale Bor, trésorière adjointe du GIT. Alors que la loi a bien défini ce que devait être la collaboration entre les professionnels en service inter-entreprises. »

Les rapports médecin-infirmier des services inter-entreprises sont en effet régis par des protocoles de collaboration définissant le partage des tâches entre les deux professionnels, et qui donnent d’importantes responsabilités aux paramédicaux. « Pour moi, il s’agit vraiment d’un binôme, explique Carlos Goncalves, le patron du CMSM. Les infirmiers effectuent un maillage qui apporte une réelle valeur ajoutée : dès qu’ils détectent une anomalie, ils peuvent en référer au médecin, de sorte que celui-ci concentre son attention sur les cas critiques. »

Pour se faire une idée de la manière dont se passe concrètement la collaboration entre le médecin et l’infirmier, on peut jeter un œil au modèle de protocole proposé par le Syndicat national des professionnels de la santé au travail (SNPST).

Ce document de dix-huit pages définit les consultations infirmières comme permettant « notamment de recueillir les données de santé au travail, de donner des informations et des conseils de santé au travail, d’orienter le salarié vers le médecin du travail en cas de besoin… ».

De manière plus concrète, il prévoit un temps minimum de vingt minutes par consultation, et stipule qu’à l’issue de celle-ci, c’est l’infirmier qui délivre l’attestation à destination de l’employeur. Il ajoute que l’infirmier de santé au travail « participe au suivi des situations complexes comme les maintiens dans l’emploi, les maladies professionnelles, l’intégration des travailleurs handicapés »…

Echapper à l’hôpital ?

Infirmier de santé au travail : passion prévention

© Charlotte Gonzalez

Alors, quel a été le parcours des infirmiers qui exercent en santé au travail pour parvenir à jouir d’une telle autonomie ? De manière assez surprenante, la plupart des histoires personnelles des professionnels font apparaître la santé au travail non pas comme un choix délibéré, mais plutôt comme une découverte fortuite. Nawel, chez Renault, et Emmanuelle, au CMSM, ont découvert ce champ d’activité un peu par hasard, au gré des missions d’intérim.

Elodie, une collègue de Nawel, indique qu’elle a atterri en santé au travail principalement parce qu’elle voulait « quitter l’hôpital ».

Même motivation chez Christine, elle aussi membre de l’équipe d’infirmières de l’usine de Flins qui dit en avoir eu assez du « manque de considération » dont elle souffrait dans son établissement.

La santé au travail serait-elle un répit permettant d’échapper aux dures réalités du monde du soin ? « C’est vrai qu’ici, la pression au travail n’a rien à voir avec ce qu’on peut connaître à l’hôpital », remarque Emmanuelle. Un sentiment que ne partage pas forcément Elodie. « Ce n’est pas une question de rythme, ce que je vis chez Renault est parfois plus intense que ce que j’ai par moments pu connaître à l’hôpital », indique la jeune femme.

Obligation de formation… ou pas

Qu’ils soient à la recherche d’une échappatoire ou non, les soignants qui sont intéressés par la santé au travail doivent passer par la case formation… du moins en théorie.

La loi prévoit en effet que dans l’année suivant l’embauche d’un infirmier de santé au travail, son employeur doit lui permettre de suivre une formation. Et pourtant, parmi les professionnelles rencontrées chez Renault ou au CMSM, aucune n’avait passé de diplôme en santé au travail équivalent à un Diplôme universitaire (DU), une licence ou un master.

« Aujourd’hui, on voit malheureusement beaucoup de services de santé au travail qui embauchent des infirmiers en souhaitant que leur formation soit très courte, parfois pas plus de trois semaines », regrette Nadine Rauch, la présidente du GIT qui avoue avoir un léger conflit d’intérêt sur le sujet : elle coordonne le Diplôme inter-universitaire (DIU) « Infirmier de santé au travail » de Paris-Descartes, une formation de 210 heures en six modules qui se déroule sur six mois. 

Des capacités de formation limitées

Un malaise dans l'usine. Elodie (au premier plan) et Nawel (à gauche) surveillent les constantes avant l'arrivée des secours

Un malaise dans l'usine. Elodie (au premier plan) et Nawel (à gauche) surveillent les constantes avant l'arrivée des secours. © Charlotte Gonzalez.

Et pourtant, si l’on en croit Véronique Bacle, qui encadre la licence « Santé-travail » de l’Institut de santé au travail du nord de la France (ISTNF) et de l’université Lille 2, une formation longue est indispensable pour exercer l’ensemble des responsabilités dévolues aux infirmiers de santé au travail.

« La connaissance du monde du travail, le lien entre travail et santé, les risques physiques, chimiques, organisationnels, les pathologies professionnelles, tout cela n’est pas enseigné lors des études infirmières, argumente-t-elle. Ce que je dis n’est pas péjoratif pour les infirmières qui n’ont pas d’autre diplôme que leur DE, il s’agit d’ailleurs d’une demande des professionnels lorsqu’ils arrivent en santé au travail. »

C’est pourquoi Véronique Bacle, tout comme Nadine Rauch, se prononcent en faveur d’une formation obligatoire de type DU ou licence pour tous les infirmiers exerçant en santé au travail. Problème : les capacités de formation sont limitées.

« J’ai deux infirmiers à former en ce moment », explique Carlos Goncalves. « Il n’est pas du tout sûr qu’ils puissent avoir un DU sur l’année 2019-2020 : je réponds toujours à la demande des infirmiers qui préfèrent le DU, mais si je ne réussis pas à faire en sorte qu’ils puissent le passer, nous irons sur d’autres formations. »

Un métier d’avenir ?

En santé au travail, la relation médecin-infirmier est essentielle. A l'usine Renault de Flins, Nawel et le Dr Alexandre Quignette se partagent les tâches

En santé au travail, la relation médecin-infirmier est essentielle. A l'usine Renault de Flins, Nawel et le Dr Alexandre Quignette se partagent les tâches. © Charlotte Gonzalez.

Au-delà des questions de formation, tout l’enjeu est de savoir si le métier d’infirmier de santé au travail est un métier d’avenir.

Carlos Goncalves estime que la profession est attractive. « Il est plus facile de recruter un infirmier de santé au travail qu’un médecin du travail », sourit-t-il, ajoutant qu’il faut tout de même pouvoir convaincre les professionnels qu’ils pourront exercer dans des conditions correctes.

« Il faut qu’ils soient dans une situation qui respecte leur intégrité, qui leur permet d’assurer pleinement leur mission, souligne le patron du CMSM. Si vous ne leur consacrez pas suffisamment de moyens, si vous vous ingérez dans leur travail, vous aurez des difficultés de recrutement. »

Autre point de vigilance, pointé cette fois-ci par Nadine Rauch, du GIT : la relation médecin-infirmier. « Historiquement, la venue des infirmiers de santé au travail est liée à la pénurie de médecins du travail, explique la présidente du GIT. Or il ne faudrait pas que les infirmiers en viennent à faire ce que les médecins se plaignaient de faire auparavant : de la visite, de la visite, de la visite… »

Et l’infirmière d’en appeler à développer les actions en milieu de travail, les temps de prévention, y compris en service inter-entreprises. L’avenir dira s’il s’agit d’un vœu pieux.

Adrien Renaud

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Actusoins magazine media pour infirmière infirmier libéralCet article est paru dans le N°33 d'ActuSoins Magazine (juin-juillet-août 2019). 

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A France Telecom, la médecine du travail en vigie de la maltraitance

Sept anciens dirigeants de France Telecom sont jugés depuis le début du mois de mai 2019* pour harcèlement moral à la suite de la vague de suicides qui a touché l’entreprise entre 2007 et 2010. Les médecins du travail avaient vu venir la crise avant tout le monde, mais ils déplorent de ne pas avoir été entendus.

« En 2007, je ferai les départs d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte. » Cette phrase prononcée par Didier Lombard en 2006 alors qu’il était PDG de France Telecom (aujourd’hui Orange), est restée dans les mémoires. Le dirigeant annonçait alors un plan de réduction des effectifs gigantesques : 22 000 départs (sans licenciement) et 14 000 mutations sur trois ans. La brutalité avec laquelle ce plan a été mis en place est au cœur d’un procès qui s’est ouvert en mai au Tribunal de grande instance (TGI) de Paris : Didier Lombard et six autres anciens dirigeants de l’entreprise qui est devenue Orange sont jugés pour harcèlement moral à l’encontre de 39 salariés, dont 19 se sont suicidés.

Quand l’infirmerie va, rien ne va

A l’occasion du procès, les médecins du travail alors en poste chez France Telecom ont pu témoigner à la barre et dans la presse de ce qu’ils ont vécu au cours de ces années noires. C'est par exemple le cas du Dr Christian Torres, interrogé fin mai par la revue spécialisée Santé et Travail. « Le cabinet médical est devenu le réceptacle de toute la souffrance qui a gagné l’entreprise », se souvient le praticien qui a quitté l’entreprise en 2008. « Cette nouvelle politique a eu des répercussions considérables sur la santé du personnel : insomnies, syndromes anxiodépressifs, maladies cardiovasculaires, hypertension artérielle. »

Le Dr Monique Fraysse Guiglini, médecin du travail retraitée de France Telecom qui a témoigné lors du procès, a elle aussi vu la fréquentation de son cabinet augmenter début 2007. « C'est un bon indicateur du climat social : quand tout va bien, les salariés ne demandent pas à rencontrer le médecin du travail », a-t-elle expliqué aux magistrats, ainsi que le rapporte l’AFP. Monique Fraysse Guiglini a notamment évoqué le cas d’un technicien effondré par l’annonce de sa mutation comme vendeur, qui a « perdu ses cheveux en une dizaine de jours », ou encore celui d’un salarié qui s’est jeté sur son manager et a tenté de l’étrangler à l’annonce d’un changement de poste.

Lettres mortes

Christian Torres et Monique Fraysse Guiglini ont bien tenté d’avertir la hiérarchie, mais sans succès. « Les messages d’alerte adressés aux directions étaient discrédités. Pour elles, c’était les médecins qui suscitaient l’expression de la souffrance ! », se désole le premier. La seconde se souvient avoir évoqué le sujet avec Olivier Barberot, alors DRH de France Telecom, sans succès. « Il pensait peut-être que nous dramatisions les choses. Il ne nous a pas crus », regrette-t-elle.

A la barre, Monique Graysse Guiglini s’est également souvenue de la métaphore peu élégante utilisée par un cadre avec qui elle discutait de la dureté de la politique mise en œuvre par la direction. « Lorsqu'on secoue un arbre, les fruits trop mûrs ou pourris tombent. C'est ce qui se passe à France Télécom », lui a-t-il froidement expliqué. Le message de la médecine du travail sera-t-il (enfin) entendu ? Réponse à la fin de ce procès-fleuve, prévue pour la mi-juillet*.

A.R

*Note de la rédaction : cet article a été publié en Juin 2019 dans ActuSoins Magazine. Le délibéré du procès a finalement été rendu le 20 décembre 2019 : le tribunal a condamné l'entreprise, devenue Orange, à l'amende maximale de 75 000 euros. Les anciens dirigeants, l'ex-PDG Didier Lombard, l'ex-numéro 2 Louis-Pierre Wenès et l'ex-DRH Olivier Barberot, ont eux été condamnés à un an de prison dont huit mois avec sursis et 15 000 euros d'amende.

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