Plaies et Cicatrisation : ces infirmiers et infirmières qui conseillent et accompagnent

Praticiens expérimentés et qualifiés en matière de plaies, certains infirmiers décident de mettre leurs connaissances et leur expertise à disposition des soignants. Entretien avec Sylvie Palmier, infirmière référente Plaies et Cicatrisation au CHRU de Montpellier. 

Quel est le rôle d’une infirmière référente plaies et cicatrisation ?

Plaies et Cicatrisation : ces infirmiers et infirmières qui conseillent et accompagnent

Son rôle consiste à optimiser la prise en charge des patients en assistant les différents acteurs soignants. Sa mission relève à la fois de l’acte de soin et de l’acte pédagogique car elle peut aussi organiser des formations.

À quelles occasions les services peuvent-ils faire appel à une infirmière référente plaies et cicatrisation ?

Lorsqu’ils sont en difficulté de prise en charge d’une plaie.
Avec leur diplôme, les infirmières sont supposées pouvoir réaliser des soins de plaies et même prescrire des pansements. Or, beaucoup d’entre elles se sentent démunies face à ce soin. Les appels proviennent également à 40 % des médecins qui souhaitent avoir un avis sur l’évolution d’une plaie.

Qu’est ce qui explique ces difficultés ?

La prise en charge d'une plaie est souvent complexe, parfois sous estimée. Je pense que les difficultés sont liées en partie à un défaut de formation initiale dans ce domaine.
D’autre part, les techniques de pansement et la cicatrisation ont évolué très vite ces dernières années.

Comment devient-on infirmière référente plaies et cicatrisation ?

Tout dépend dans quel cadre on souhaite intervenir car il existe des infirmières référentes « service » et des infirmières référentes « institution ». En règle générale il est nécessaire d’avoir de l’expérience en ayant travaillé auprès de patients porteurs de plaies. Il est aussi préférable d’avoir suivi un Diplôme Universitaire en plaies et cicatrisation et de travailler en collaboration interdisciplinaire pour faire vivre son expertise avec d’autres professionnels de santé, notamment les médecins et les chirurgiens.

Quelle est la reconnaissance de l’infirmière référente plaies et cicatrisation ?

Nous avons une reconnaissance officielle grâce à une nomination de nos directions dans nos institutions. Nous sommes identifiées par notre hiérarchie et choisies pour nos compétences. Malheureusement, aucune reconnaissance financière n’est prévue pour notre expertise.

Avez-vous des revendications particulières à mettre en lumière ?

Il serait nécessaire d’harmoniser nos missions. En effet, on se rend compte que nous avons toutes et tous des niveaux de formation et de missions bien différents. Certains infirmiers se déclarent référents en plaies et cicatrisation et sont mandatés en tant que tels par leur institution simplement parce qu’ils ont suivi un congrès. Je pense qu’il faut aller plus loin en construisant et en encadrant notre formation. Cela pourrait passer par les pratiques avancées, telles qu’on nous les annonce aujourd’hui dans les masters. Cela pourrait aussi passer par la recherche. Je suis convaincue que l’enseignement supérieur peut nous ouvrir bien des portes.

Propos recueillis par Malika Surbled

Article paru dans ActuSoins magazine

Pour aller plus loin : les formations en plaies et cicatrisation de nos partenaires

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réactions

7 réponses pour “Plaies et Cicatrisation : ces infirmiers et infirmières qui conseillent et accompagnent”

  1. Jean Pierre Ebogo Mbida dit :

    La société Les Mielleries, implantée à Doula au Cameroun, transforme et vend du miel, récolté localement dans le respect de l’environnement. Contribuez au développement de cette SARL, et recevez 3% d’intérêts annuels

  2. Jean Pierre Ebogo Mbida dit :

    En 2015, le Cameroun a produit 3341 tonnes de miel et en a exporté 900, selon des données consolidées à l’échelle internationale. Cette production est en grande partie destinée à l’exportation vers le Nigéria et l’Europe où la demande est de plus en plus croissante. Cette forte sollicitation laisse présager de réelles opportunités pour le secteur apicole. Les investisseurs privés ont de quoi faire, qu’il s’agisse de produire, collecter ou conditionner ce produit forestier non ligneux.

    Depuis la labellisation du miel Oku par l’Organisation Africaine de la Protection Intellectuelle (OAPI) en 2013, son prix n’a cessé d’augmenter. Il est passé de 1 500 F le litre à 5 000 F environ. Et il a encore de beaux jours devant lieu puisque son label lui confère une garantie de qualité et partant, une augmentation des revenus des producteurs, ainsi qu’un meilleur accès aux marchés internationaux. Toutefois, à la jouissance optimale des avantages de la labellisation, doivent succéder l’extension des surfaces cultivées, la création des usines de conditionnement et la mise en place du circuit de transport.

    Actuellement, le système de production du miel au Cameroun est extensif et semi- intensif. A Mbouda dans le département des Bamboutos, par exemple, une centaine d’apiculteurs réunis au sein du GIC Apiculteurs et agro forestiers de Bamendjo récoltent environ 700 litres de miel par an, qu’ils exportent vers les Etats- Unis, la France, le Canada… La modernisation de leur production pourrait leur permettre d’en faire plus. En ce moment, le Gouvernement, par le biais du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) cherche à moderniser et intensifier la production et à améliorer la qualité du miel à travers la formation et l’encadrement des producteurs privés. L’Etat a également pris pour option de créer des ruches stations, de sélectionner et de multiplier des colonies meilleures productrices et d’ouvrir des centres de collecte, de traitement et de conditionnement du miel.

    (Source/ Cameroon Business Today N 043 du 14 au 20 février 2018

  3. Sansebastien dit :

    Personne ne parlent du détournement de clientèle qui se produit de plus en plus régulièrement au détriment d’IDEL qui voient leur patient(e) revenir de l’hôpital dont le service a fait appel à un ou une infirmière de leur connaissance ( amie ou autre, ou ancien infirmier de ce service…) pour s’occuper de la cicatrisation des plaies de ce patient en contradiction avec toutes nos règles de déontologie une fois de plus bafouées!

  4. la fouaise dit :

    Et encore un publireportage pour attirer notre attention sur les formations en plaies et cicatrisations!!! et par là-même sur les produits à pansements,on nous prend pour des truffes ,surtout sans reconnaissance financière
    ceci dit,ces formations sont parfaitement utiles,je le sais,j’en ai faite une qui a complètement changé ma façon de gérer les différents plaies (et les médecins qui vont avec!)
    le plus dur serait les désaccords de traitement qui s’ensuivent avec les collègues qui n’ont pas encore fait la formation,faut du temps pour changer les mentalités!

  5. Seb Gonzy dit :

    Se spécialiser dans reconnaissance financière… Il n’y a bien que nous IDE pour tolérer cela…

  6. les escarres la hantise de infirmiers!

Réagir à cet article

retour haut de page
403 rq / 5,517 sec