Les professionnels libéraux sous-estiment le risque infectieux, selon un rapport de la DGOS

Au total, 112 représentations régionales et nationales de professionnels de ville – médecins, sages-femmes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues… – ont répondu à une enquête pour évaluer leur perception du niveau de risque infectieux de 62 actes de soins.

Culture d'Escherichia Coli, vue au microscope électronique. Rocky Mountain Laboratoires.

L’enquête, menée en juin 2013, dresse un état des lieux de la perception du risque infectieux par les professionnels de santé. Les professionnels ont répondu à un questionnaire en ligne.

Selon le rapport, si la perception du risque infectieux est intégrée à la pratique pour la majorité des actes, elle resterait perfectible pour certains.

"La part réservée au risque infectieux dans la formation initiale et continue des professionnels parait devoir être amplifiée" explique le rapport. Car si  certains actes à haut risque potentiel d’infection font consensus chez les professionnels (dialyse péritonéale, endoscopie bronchique, implantologie dentaire, cathétérisme urinaire, pose et entretien de cathéter veineux, injections parentérales), d’autres sont perçus comme à moindre risque (infiltration, pose de stérilet, radiologie interventionnelle, soins dentaires)

Concernant le volet qualitatif de l’enquête, 70% des répondants considèrent que le risque infectieux lié aux soins de ville est peu important ou nul, 55% savent qu’il existe des référentiels en matière d’hygiène adaptés à la ville mais estiment qu’ils ne sont pas facilement disponibles et 75% jugent nécessaire la rédaction de recommandations, notamment sur les mesures à prendre pour un patient porteur de bactéries multi-résistantes (BMR).

Pour les infirmiers

Dix sept représentations d'infirmiers libéraux ont répondu à l'enquête. Pour une majorité d'entres elles, les prélévements et injections (62%), la pose de cathéter veineux périphérique (80%), l'entretien et les injections sur voie veineuse périphérique ou centrale (88%), la perfusion (75%) représentent un risque infectieux élevé.

En revanche, les professionnels estiment que l'écouvillonnage (56%), les pansements simples (59%°), ou encore l'administration de collyres oculaires post-opératoires ou encore les soins de trachéotomie et l'alimentation par sonde entérale (62%) représentent un risque médian.

Une sous-évaluation du risque

Pour la moitié des actes, la DGOS a constaté une cohérence des avis avec la définition qui sert de référentiel (pour toutes les professions concernées). En revanche, le rapport indique une sous-évaluation du risque infectieux pour 16 actes, soit 16% de ceux passés en revue. L'enquête a mis en évidence une absence de consensus pour certains gestes médicaux,

 

Rédaction ActuSoins

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Réactions

3 réponses pour “Les professionnels libéraux sous-estiment le risque infectieux, selon un rapport de la DGOS”

  1. Philippe75 dit :

    Il y a un site qui existe sur la stérilisation et les risques infectieux : http://www.lasterilisation.com

  2. Sinon que l’on a pas ou peu d’infections post op par rapport aux cliniques et hôpitaux que dire?

  3. Faudrait il avoir des transmissions post op qui le précise …

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