Chirurgie ambulatoire : des infirmières libérales accompagnent le retour à domicile
Depuis février 2013, en Picardie, une centaine d'infirmières libérales participent à l'organisation du retour à domicile des patients après une intervention en chirurgie ambulatoire. Le point sur cette expérimentation.
L'initiative revient à l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) Infirmiers de Picardie, qui a constaté, lors de sa création, qu'il serait intéressant de protocoliser la sortie des patients de chirurgie ambulatoire afin que les infirmières soient tenues informées des retours à domicile.
« Il y avait une réelle demande de prise en charge post-opératoire pour la douleur, les angoisses ou différents types de troubles », souligne Isabelle Brillet, infirmière libérale engagée dans le dispositif.
« Nous avons fait la proposition à l'Agence régionale de santé, en octobre 2012, se souvient Marie-Odile Guillon, présidente de l'URPS. Le directeur a approuvé l'idée, et le Centre hospitalier Compiègne-Noyon, qui souhaitait améliorer son taux de chirurgie ambulatoire, s'est porté volontaire pour lancer le projet Intervention soins infirmiers post-ambulatoire à domicile (Isipad). »
Le parcours
La présidente de l'URPS a donc contacté une quarantaine d'infirmières du secteur qui ont suivi une formation à l'hôpital, pour se familiariser avec la chirurgie ambulatoire, avant de transmettre leurs connaissances aux autres infirmières de leur cabinet.A ce jour, elles sont une centaine à participer à Isipad.
L'expérimentation ne bénéficie qu'aux personnes fragiles psychologiquement, socialement et physiquement. Ainsi, lorsqu'un chirurgien repère un patient fragile, il peut décider de l'inclure dans l'expérimentation.
L'équipe de l'unité de chirurgie ambulatoire donne alors au patient le numéro de téléphone de l'URPS qui lui communique le nom de l'infirmière libérale à contacter dans son secteur.
La veille de l'opération, l'unité s'assure que le patient a bien informé l'infirmière de son opération et le jour même l'unité appelle l'infirmière pour qu'elle sache à quelle heure le patient sera rentré chez lui. « L'infirmière libérale va donc se rendre au domicile du patient le soir de l'opération et le lendemain, pour s'assurer qu'il aille bien, pour la prise en charge de la douleur, et pour relever les constantes », rapporte Marie-Odile Guillon.
Pérenniser l'experimentation
« Cette expérimentation est bien accueillie par les patients et elle permet de faire reconnaître la prise en charge que nous leur offrons », ajoute Isabelle Brillet.
Seul problème : ces actes n'étant pas inscrits dans la nomenclature, ils ne sont pas pris en charge par l'Assurance maladie. Donc pendant huit mois, les infirmières libérales n'ont pas été payées. Une solution a été trouvée avec l'ARS qui devrait dégager une enveloppe, mais en attendant, l'URPS paye les factures.
L'expérimentation aurait par ailleurs dû prendre fin en ce début d'année, mais « je reçois encore des appels, indique Marie-Odile Guillon. Je dois rencontrer le chef de projet ARS pour parler de la suite d'Isipad. »
Laure Martin
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