L’ASIP Santé, l’agence chargée des systèmes d’information partagés, finalise la création de MSSanté. Une concertation avec les éditeurs pour cette future messagerie sécurisée a commencé afin de valider les spécifications techniques retenues.
Les sites pilotes seront lancé avant l’été et le déploiement national est prévu à partir de mars ou avril 2014. Dans un premier, ceux qui disposent déjà d’une carte CPS (carte professionnelle de santé), c’est-à-dire-essentiellement les infirmières libérales, seront les premiers servis.
Mais à terme, toutes les infirmières devraient y avoir accès. Il est déjà possible de s’inscrire avec son numéro Adeli ou RPPS et faire ainsi partie des premiers testeurs.
« C’est un pari pour l’avenir. L’avantage de ce dispositif du moins, en l’état actuel d’avancement, c’est qu’il sera gratuit. Il facilitera également le travail des professionnels, tout en sécurisant les échanges. L’ensemble des ordres professionnels de santé ont été impliqués dans la préparation. La question est de savoir à quelle allure, cette messagerie pourra se déployer », souligne Karim Mameri, secrétaire général du CNOI .
« Tout professionnel de santé doit être en capacité d’adresser un courrier électronique sécurisé à n’importe quel autre professionnel dans l’intérêt des patients, dès lors que ceux-ci en ont été informés et n’exercent pas leur droit d’opposition », souligne l’ASIP. « L’utilisateur pourra non seulement envoyer un message à n’importe quel autre professionnel quel que soit son opérateur de messagerie mais également à terme alimenter le DMP dossier médical partagé d’un patient d’un simple mail, voire engager une prescription électronique », espère l’ASIP. L’horizon dépasse alors largement 2014.
Universel et sécurisé : deux conditions
Actuellement la multiplicité et l’incompatibilité entre elles des solutions actuelles, expliquent la faible utilisation de ces solutions par rapport au million de professionnels de santé qui pourraient être concernés. Quand aux messageries « grand-public », trop couramment utilisées, « elles n’apportent aucune garantie sur la sécurité et la protection des données », rappelle l’ASIP. Les récents scandales portant sur la diffusion de données « patient » en clair sur le net en sont la preuve.
Deux conditions sont donc nécessaires pour réaliser ce pari : un système universel et sécurisé. Universel pour prendre en compte les systèmes existants et regrouper tous les professionnels dans un annuaire national fiable. La mise en place d’un répertoire partagé (RPPS) depuis 2010 avec le concours des ordres professionnels a été la première pierre de l’édifice.
Sécuriser enfin pour protéger les données personnelles de santé des patients et la responsabilité des professionnels. L’ASIP Santé mettra à disposition « les certificats électroniques requis » et complétera la carte de professionnel de santé (CPS) par « d’autres dispositifs équivalents d’authentification », adaptés en particulier à la mobilité. A suivre…
Claire Dubois
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