AP-HP : nouvelle mobilisation le 25 septembre

L'intersyndicale de l'AP-HP appelle à une sixième journée de mobilisation le 25 septembre en opposition au projet de réforme d'application des 35 heures visant 75 000 agents de l'AP-HP. 

© Cyrienne Clerc. Lors de la manifestation du 21 mai.

© Cyrienne Clerc. Lors de la manifestation du 21 mai.

Le 25 septembre, et contrairement au mouvement du 17 septembre dernier, il n'y aura pas de manifestation de grande ampleur, mais uniquement des actions isolées pour un autre impact, prévient l'intersyndicale.

"Ce seront des actions à l'initiative des intersyndicales locales. Chaque site décidera des modalités d'actions", explique Jean-Marc Devauchelle, secrétaire général de Sud-Santé AP-HP au sujet du 25 septembre.

"Les personnels en ont assez de ne pas se faire entendre", ajoute le syndicaliste.

Après la mobilisation du 17 septembre, l'heure du bilan

Le 17 septembre, 1684 grévistes ont été recensés, selon les chiffres de la Direction Générale de l'AP-HP et plus de 2218 agents étaient assignés. Ce sont donc 3900 personnes qui se seraient mobilisées pour la cinquième journée d'action, avec des hospitaliers occupant le rue de Rivoli par un hôpital de campagne près de l'hôtel de ville, et un blocage de la circulation à Opéra.

Pour cette nouvelle journée de grève, l'intersyndicale de l'AP-HP a appelé les agents à rester mobilisés.

En cause toujours, le projet de réforme qui prévoit un raccourcissement des horaires de 7h50 à 7h30 et une réduction du nombre de RTT, 15 jours minimum contre 18 à 20 jours actuellement.

"C'est un schéma que les agents refusent, car ils sont inquiets de devoir abattre la même charge de travail en un temps plus court et craignent les conséquences pour les patients", explique F.O AP-HP dans un communiqué.

"Nous nous opposons en outre à la possible remise en cause du travail en trois équipes à horaires fixes (matin, après-midi, soir) et demandons la titularisation des 10 000 contractuels", ajoute le syndicat.

Les syndicats en appellent au président de la République

"On ne reconnaît plus Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP comme interlocuteur. On a donc refusé de le voir" explique Jean-Marc Devauchelle de Sud-Santé.  "On a demandé la médiation du gouvernement. Un courrier est parti lundi à l'intention de François Hollande, pour que le gouvernement s'exprime sur le sujet".

Car selon l'intersyndicale, il n'y aurait plus aucun dialogue social avec Martin Hirsch.  "On ne le reconnait même plus comme interlocuteur et  ça fait 3 mois que ça dure. Plus aucune organisation syndicale  ne souhaire le rencontrer, c'est une première..." ajoute t-il

La dernière fois, l'intersyndicale avait été reçue, dans le cadre de la négociation du préavis de grève, par le directeur de cabinet de Martin Hirsch, Monsieur Gérard Cotelon. " On nous a fait entendre qu'il y avait des fins de non-recevoir sur tous les sujets que nous abordions, il était donc hors de question que le lendemain on se fasse recevoir pour entendre la même chose" regrette Jean-Marc Devauchelle.

Cette fois, c'est donc avec le gouvernement (ministère de la santé, premier ministre ou président de la République) que l'intersyndicale veut négocier.

En front uni, l'intersyndicale dénonce les plans d'économies et sans "dédouaner" la direction générale de l'AP-HP, interpelle les responsables de cette politique. "Le premier ministre, le ministre de la santé et au-delà le président de la République doivent arbitrer au plus  vite un conflit social majeur qui n'a que trop duré comme l'a laissé entendre le cabinet de Madame Touraine le jeudi 17 septembre à l'occasion de la manifestation" explique le regroupement syndical, en appelant à la "sérénité" et espérant le "retour du dialogue social".

 

Rédaction ActuSoins

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