Nouvelle manifestation contre « l’hôstérité »
Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés jeudi 16 octobre à Paris, à l'appel de la CGT, pour dénoncer le projet de budget de la Sécurité sociale, en cours d'examen à l'Assemblée. Au total, 142 rassemblements étaient prévus dans toute la France. Zoom sur la manifestation à Bordeaux.
A Bordeaux, la critique de l’« Hôstérité » tente de mobiliser Une centaine de personnels hospitaliers et paramédicaux girondins ont défilé pour dénoncer les conséquences de la politique d’austérité sur leur condition de travail … en attendant un nouveau rassemblement national le 18 novembre.
Au total, ils étaient 3000 manifestants, selon la CGT, à se retrouver à l’appel du syndicat, devant la préfecture de Gironde puis à défiler dans les rues de Bordeaux jusque devant le siège de l’ARS Aquitaine.
Le mot d’ordre de ce rassemblement : défendre la sécurité sociale dont le budget est en discussion à l’Assemblée Nationale. Parmi les manifestants, des intermittents du spectacle, des ouvriers du livre, des postiers… et en tête de cortège, des personnels hospitaliers et paramédicaux.
Autour d’une bannière dénonçant l’ « hôstérité » qui touche les hôpitaux, les drapeaux de Sud et de la CGT se côtoient, réunit dans une intersyndicale.
Infirmiers, aides-soignants, cadres infirmiers, techniciens de laboratoires, psychologues, entre autres, tentent de poursuivre sur la lancée de l’hôpital de Caen, à l’origine d’une mobilisation suivie aujourd’hui par 80 établissements en France, ralliés dans une « convergence des hôpitaux contre l’hôstérité ».
Après un premier rassemblement à Paris le 23 septembre qui avait réuni devant le ministère de la santé près de 2000 manifestants, l’heure est à la répétition générale pour les hôpitaux girondins.
Le 18 novembre, une nouvelle mobilisation nationale aura lieu à nouveau à Paris. Les participants du premier rassemblement national espèrent voir leurs rangs grossir.
« 51,18 infirmières » dans un service
Aujourd’hui, la taille des effectifs, sous un crachin d’automne, ne sont pas enthousiasmants : une centaine de manifestants venus des hôpitaux bordelais (Charles Perrens et CHU de Bordeaux) et de Gironde (Cadillac et Langon) participent au cortège.
« Il y a eu une plus forte réaction à Charles Perrens », note Adrien Doutreix, secrétaire de la Coordination Nationale Infirmière en Gironde. En cause : le projet d’ouverture d’un service psychiatrique pour adolescents, comprenant 20 lits mais pour lequel aucune embauche n’a été prévue.
« Il y a eu une réduction de personnel dans les autres unités pour constituer l’équipe de la nouvelle unité », rapporte Denis Grabot, psychologue dans l’hôpital, secrétaire Sud.
« Dans notre service, raconte un infirmier de l’hôpital Charles Perrens, le nombre de lits a été divisé par deux. Les effectifs ont suivi. Ainsi, les turnovers sont plus serrés. Je veux bien entendre les question de manque de moyens, mais il y a d’autres façons de faire des économies ».
« L’argent, il y en a pourtant eu pour construire les 1800 m2 de bâtiments qui accueillent cette nouvelle unité », tempête Denis Grabot, psychologue à l’hôpital Charles Perrens, et secrétaire Sud.
Au CHU de Bordeaux, la colère gronde également. « Dans le service réanimation qui comptaient 60 infirmières, 10 postes ont été supprimés », raconte isabelle, infirmière. « Et sur celles qui restent, 5 sont en congés maternité et n’ont pas été remplacées », renchérit Marie, une aide-soignante qui ajoute en riant : « Au total, le service compte 51,18 infirmières, selon la direction ! ».
A Cadillac, un « Plan d’amélioration du résultat » a été mis en place par l’ARS, malgré la bonne gestion de l’établissement reconnue deux mois plus tôt par…une certification de l’ARS. Résultat : 28 postes sont gelés dans l’hôpital sud girondin qui compte 1200 salariés.
« C’est injuste et révoltant ! », lance Laurent Laporte, cadre infirmier au Centre hospitalier de Cadillac, secrétaire CGT. Mais au-delà des protestations, reste à mobiliser. Le 23 septembre, 12 girondins ont fait le déplacement pour défiler à Paris. Pour le rassemblement du 18 novembre, 25 ont déjà réservé leur place. Michaël Casimir, militant Sud au CHU de Bordeaux, veut rester optimiste : « Il reste encore un mois ! ».
Ariane Puccini (Youpress)
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la presse fait un black out sur le système de santé , et surtout sur l’hôpital , alors que nous vivons les memes problèmes que la poste , blackout sur les suicides , les burn-out quotidiens , les harcèlements , cela ne fait pas vendre , c’est sûr Ebola c’est plus ûr , maiq ui dira que pou acheter les équipements et surtout en fin d’année , on supprime la possibilité de prothèse de hanche , c’est ça la réalité de la FPH
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