Forte mobilisation à Cadillac après l’agression d’une infirmière

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Alors que Madame Delaunay, ministre déléguée, chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, rencontre cet après-midi les infirmiers et agents de l’unité pour malades difficiles (UMD) de Cadillac (Gironde), la mobilisation ne faiblit pas.

Forte mobilisation à Cadillac après l'agression d’une infirmièreSuite à la grave agression d’une infirmière par un patient dangereux, le 31 décembre, l’intersyndicale a entamé le 14 janvier une grève qui se poursuit avec le blocus de l’UMD.

« Nous assurons l’urgence et le confort des patients. Donc tout ce qui est nécessaire au soin, linge, nourriture, colis pour les patients… », explique Laurent Messier, délégué Sud-Santé à Actusoins.

« Les négociations avec le directeur ont échoué. Aucune de nos trois revendications n’a été prise en compte. Nous demandons le départ immédiat du responsable de l’UMD, le Dr Hervé Gérard que nous tenons pour responsable de la dégradation de la situation. Il y a un vrai malaise depuis la baisse des effectifs en juillet 2012, une forte tension et une hausse de l’insécurité tant pour les soignants que pour les malades », indique cet infirmier.

Selon la direction, le Dr Gérard devrait être maintenu en tant que chef de pôle jusqu’à la fin de l’année.

Deuxième revendication de l’intersyndicale : un retour aux effectifs antérieurs, soit quatre infirmiers par unité fonctionnelle le matin et l’après-midi contre trois actuellement. Deux sont toujours présents la nuit.

Manque d'effectifs, insécurité : un cocktail néfaste

Suite à ce que les syndicalistes considèrent comme un « tour de passe-passe budgétaire », le nombre de lit par unité fonctionnelle est passé de 19 à 18, ce qui permettait ainsi à la direction de réduire légalement les effectifs. « Un patient en moins, cela ne se ressent pas. Mais un infirmier sur quatre en moins, cela se ressent nettement », souligne Laurent Messier. «Il y a environ 120 agents dans l’UMD alors qu’il en faudrait 130», estime Alain Martin, secrétaire de la section FO de Cadillac, pour qui ce manque de personnel est en lien direct avec l’agression violente du 31 décembre.

«Un mouvement tournant a été mis en place, les gens viennent sur leur moment de pause» afin de ne pas perturber le fonctionnement de l’unité et «assurer la continuité du service public», a-t-il souligné.

L’intersyndicale réclame également «un véritable» statut pour les aides-soignants de l’UMD, nécessitant trois à quatre recrutements, ce à quoi la direction se refuse, a-t-il ajouté.

Le directeur de l’UMD a formulé aux représentants du personnel plusieurs propositions qui ont été refusées. À commencer par la création d'une équipe de cinq agents dédiée à l'Electroconvulsivothérapie (ECV) et à l'accompagnement des patients à l'extérieur de l'établissement. "Ce qui rendrait l'équivalent de 3,5 postes à l'UMD", précise Jacques Laffore. Ce dernier a également annoncé "l'association des personnels infirmiers aux démarches du psychiatre dans le cadre de la prise en charge clinique des patients".

Dans un communiqué diffusé le 6 janvier 2014, l’agence régionale de santé (ARS) Aquitaine précise que le patient avait agressé en fait « deux personnels soignants, dont une infirmière plus gravement ». Le 3 janvier, dans l’après-midi, l’ARS a diligenté une mission d’inspection sur les lieux. L’équipe d’inspection n’a mis en évidence « aucune situation alarmante » mais noté « la très grande réactivité du personnel au décours de l’évènement, ce qui a permis de limiter la gravité de la situation », a ajouté l’agence.

Outre la mise en place d’une cellule d’aide médico-psychologique, l’ARS Aquitaine a fait des recommandations à la direction de l’établissement « pour développer des espaces d’échange et de communication entre infirmiers et médecins et améliorer l’efficience de la surveillance au plus près des patients par la mise en place d’un BIP de détection des alertes ».

L’ARS communiquera à la direction « un rapport d’inspection définitif (...) auquel l’établissement sera appelé à apporter des réponses », précise le communiqué.

Cyrienne Clerc

 

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Réactions

7 réponses pour “Forte mobilisation à Cadillac après l’agression d’une infirmière”

  1. faut pas l oublier le patients n est pas toujours fautif car il y a des infirmier est autres qui sont violent envers les patients.pourquoi certains patients son violent? pourquoi certains soignants sont violent? tel est la question!dans certains hôpitaux il faut des formations avec des exercice comment réagir face au agressions.cette formation devrais passé partout.

  2. ce serait bien de proposé au chercheur d emploi des poste de surveillant dans les hôpitaux et autres

  3. KRine La dit :

    La psychiatrie va mal et la santé en général.Nos dirigeants s’en foutent.Unissons-nous et battons-nous.Soutien aux collègues de l’UMD de Cadillac.

  4. Seb Ace Tien dit :

    Et on ose entendre’ Laurence que la catégorie infirmière est le métier préféré des français. Le français est – il un vain hypocrite pour ensuite insulter à volonté les personnels soignants

  5. et que dire du manque de personnel dans tous les autres secteurs , en particulier la nuit dans le service public ( partout en France, hélas !) où on accueuille TOUS les patients ,qu’ils soient perturbés , mourants, agressifs, etc….dernièrement une infirmière de nuit agréssée dans un service de gastro dans notre établissement ( pas de possibilité pour l’infirmière de quitter le service après l’agression car personne pour la remplacer…) ,travailler dans ces conditions, est-ce humain et raisonnable ????! les soignants( tous secteurs confondus ) souffrent , mais eux n’ont pas droit à l’écoute …..

  6. Jean Fleure dit :

    Je partage sur ma page Plaidoyer pour la défense de la psychiatrie. Merci

  7. Sissy Ps dit :

    y a des coups de pieds au fesse qui se perdent av l arrivée de la morue Delaunay

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