Une intersyndicale anti-Ordre Infirmier, sera reçue à l’Elysée le 29 mars

Une intersyndicale anti-Ordre Infirmier, sera reçue à l’Elysée le 29 mars

Composée des branches santé des centrales CFDT CGT, FO, Sud, CFTC, Unsa, et SNICS, l'intersyndicale avait demandé par lettre une audience à l'Elysée. Un mois s'est écoulé depuis et l'entretien a été accepté. Il se déroulera le 29 mars prochain. Les syndicats rencontreront le Professeur Olivier Lyon-Caen, conseiller et chargé de la santé et de la recherche médicale, ainsi que Michel Yahiel, conseiller social. Entretien avec Didier Birig, secrétaire FO, qui s'est chargé dans ce cadre, de la communication avec l'Elysée. 

ordre_infirmier_logo Qu’attendez-vous de cette audience à l’Elysée ?

Même si notre revendication principale est l’abrogation de l’Ordre National des Infirmiers (ONI), nous restons ouverts à la discussion. Nous demandons à ce qu’au moins la cotisation obligatoire soit supprimée. Il est impensable aujourd’hui pour de nombreux professionnels qui n’acceptent pas l’Ordre, de se voir réclamer cette cotisation alors même que leur pouvoir d’achat est en baisse et que le point d’indice est bloqué.

De nombreux infirmiers ne payent pas leur cotisation et ne sont pas inscrits à l’Ordre. Est-ce un problème pour vous?

Tous les jours, nous rencontrons des infirmiers qui nous demandent s’ils doivent payer ou non. On se retrouve dans des situations délicates. En effet, nous ne pouvons pas leur conseiller de ne pas payer alors que ça les expose à des problèmes avec la justice. La situation est tendue, il faut absolument revoir cette obligation. 

Votre intersyndicale, composée principalement de grandes centrales (représentation de tous les corps de métiers) prônent depuis 2006 pour une abrogation de l’Ordre National des Infirmiers. D’autres syndicats représentant uniquement les IDE, qu’ils soient salariés ou libéraux n’ont pas le même positionnement dans la plupart des cas. Qu’en pensez-vous? 

Pour nous, l’Ordre ne sert à rien. En effet, les infirmiers sont déjà représentés et gérés par de nombreuses instances, comme le haut Conseil des professions paramédicales, dont les commissions scientifiques peuvent se charger du travail, notamment en ce qui concerne la déontologie. Mais encore une fois, nous sommes ouverts à toute discussion à ce sujet, tant que le salarié n’ait pas de contrainte financière liée à l’ONI. En ce qui concerne les syndicats “corporatistes”, ils sont peu représentés dans la fonction publique hospitalière et leurs membres font souvent partie de l’ONI aussi.

Propos recueillis par Malika Surbled

De nombreuses organisations et associations infirmières soutiennent l’ONI

Cette entrevue intervient alors que de nombreuses organisations et associations infirmières ont a plusieurs reprises manifesté leur soutien et leur volonté du maintien de l’ONI. Pendant tout le débat parlementaire concernant l’Ordre, qui a finalement pris fin (avec un Ordre maintenu) avec la promulgation de la loi de Santé, ce sont par exemple l’ANPDE (Association Nationale des puéricultrices diplômées et des étudiants), l’UNAIBODE (Union Nationale des Associations d’Infirmiers de Bloc Opératoire), l’ANFIIDE (Association Nationale des Infirmières et Infirmiers diplômés et des Etudiants), la FNESI (Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers, La FNI (Fédération Nationale Infirmière), le Sniil (Syndicat National des Infirmiers et Infirmières libérales), le collège infirmier français (liste non exhaustive)… qui ont défendu l’Ordre, considérant l’institution comme véritable garant de l’avenir des infirmiers et de la sécurité des patients.

Maintien de l’ONI et loi de santé 

Voté en première lecture à l’Assemblée Nationale, puis supprimé par le Sénat, l’amendement supprimant l’Ordre infirmier (article 30 bis A) avait finalement été rejeté vendredi 28 novembre, en deuxième lecture de la loi de Santé. Le rapporteur de la loi, Jean-Louis Touraine avait qualifié la gestion de l’Ordre infirmier d”exemplaire”.  La loi a été promulguée le 26 janvier dernier.

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39 réactions

  1. http://www.fosps.com/communique-de-lintersyndicale-anti-ordre/

    Après plus de 10 ans d’existence, l’intersyndicale anti-ordre
    infirmier (CGT-CFDT-FO-SNICS FSU-SUD-CFTC et UNSA Santé et
    Sociaux) a été reçue le 29 mars 2016 pour la première fois à
    l’Elysée par le Conseiller Social du Président de la République.
    Durant cet entretien, l’intersyndicale a exprimé sa position
    récurrente de refus de l’ONI soutenue par l’immense majorité de
    la profession ainsi que sa colère suite au maintien de cet ordre
    dans la loi portant modernisation du système de Santé, et ce
    malgré les engagements politiques tenus notamment par la
    Ministre de la Santé lors de ses discours à l’Assemblée Nationale.
    Force de propositions, l’intersyndicale a profité de cette rencontre
    pour réaffirmer ses alternatives concrètes présentées lors de son
    audition auprès de la Commission des Affaires Sociales du
    Parlement. A savoir notamment :
    Que les missions aujourd’hui dévolues à l’Ordre par le
    législateur soient confiées au Haut Conseil des Professions
    Paramédicales, dans le champ des tutelles publiques ;
    Que les salarié(e)s de l’ordre soient réaffecté(e)s dans des
    emplois du public en accompagnement des missions ;
    Que l’adhésion puisse être rompue au choix du salarié comme
    une rupture de contrat, avec une possibilité de désaffiliation.
    Le représentant du palais de l’Elysée s’est déclaré attentif à la
    résistance exprimée par les professionnels-les infirmiers-es dans la
    non adhésion à la structure ordinale.
    Dès lors, l’intersyndicale appelle les professionnels-les à
    continuer la résistance.
    Faute d’une réponse satisfaisante du gouvernement dans les
    décrets d’application de la loi santé, la construction d’un
    mouvement d’ampleur sera envisagée.
    Paris le 30/03/2016

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  2. NB: quand je parle de syndicats, il s’agit de la CFDT, CGT, FO, Sud, CFTC, Unsa, et SNICS et non les syndicats professionnels des IDEL.

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  3. rigolo, de mettrre en avant des usurpations de la profession, alors qu’on sait que des proches ordinaux auraient fait la même chose…en clair, faites ce que je dis pas ce que je fais.

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  4. Je comprends la peur des syndicats, ils n’ont jamais rien fait pour la profession infirmière, ce qui est normal puisque leur essence même est de ne pas être corporatistes. Après pourquoi tant de haine vis à vis de l’Ordre infirmier, c’est difficilement compréhensible puisque cela n’affecte en rien leur fond de commerce. Il est vrai que comme ils n’ont jamais rien fait pour les infirmières en particulier, alors que celles ci subissent ce que l’on peut qualifier de maltraitance au sein des hôpitaux publics et de la plupart des cliniques privées, ils s’inquiètent de voir une instance pouvant parler de cette situation qu’ils n’ont jamais évoquée.
    Après, ils reste quelques vieux rêveur en attente du Grand Soir, qui ont cru les promesses électorales de 1981 et 2012, pensant réactualiser la lutte des classes et la dictature du prolétariat, sans se rendre compte que le monde avait changé…Il y en a un d’ailleurs qui dans ces colonnes qui s’exprime toujours longuement tant la retraite lui laisse du temps.
    A court d’argument il agite le spectre d’un Ordre qui ne serait là que pour sanctionner, blâmer, poursuivre, harceler. Tout cela est tellement ridicule, ridicule comme feu Hugues le Dézingueur qui a fini par disparaître dans la fumée de ses rêves de dézinguer l’Ordre infirmier comme il disait.
    Reviens Hugues!
    Tu nous faisait tellement rire…
    Bien confraternellement (et oui, moi je suis infirmier, par jardinier ou brancardier comme certains syndicalistes qui s’expriment dans cette rubrique pour ma profession)

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  5. Des Ordres légaux mais toujours illégitimes pour les professionnels salariés

    Les Ordres au service des politiques gouvernementales

    Les professions de santé, quels que soient leurs types et lieux d’exercice – salarié.e.s du public
    ou du privé ou activité libérale – sont inscrites dans le Code de la Santé
    Publique et donc concernées par la même législation.
    Cette organisation en « Ordres » sert visiblement à individualiser voire isoler
    les professionnel.le.s dans leur travail et à les faire passer sous le joug d’une
    instance dont ils ne veulent pas. Elle vise aussi clairement l’objectif de les
    détourner des syndicats interprofessionnels représentatifs qui les
    accompagnent dans leurs difficultés au quotidien. Cette organisation a aussi
    permis le transfert de missions de service public vers des structures et des
    financements privés (transfert des missions DDASS aux ordres), ce qui sert les
    différentes politiques gouvernementales dont la Révision générale de
    politiques publiques et la loi santé.
    En quelques mois, la Ministre Mme TOURAINE, a résolument tourné le dos à
    ses précédents engagements dont celui d’exonérer les salariés de cotisation.
    Le gouvernement va au-delà, en renforçant le pouvoir des ordres pour leur
    donner de la crédibilité. La loi de Modernisation de notre système de santé et
    tout récemment les décrets sur le DPC le confirment.
    Les pressions sont de plus en plus nombreuses envers les professionnel(le)s,
    soit de directions d’établissements, de certains DG d’ARS, soit de conseils de
    l’Ordre, via des agences de recouvrement, cherchant à les obliger à s’inscrire
    et à cotiser voire avec effet rétroactif.
    Ces pressions demeurent illégales, car le décret d’application dont il est
    fait référence dans l’article L. 4311-15 du code de la santé publique,
    faisant obligation d’inscription au conseil de l’ordre, n’est pas encore
    paru.
    L’intersyndicale anti ordinale et les professionnel.le.s, continuent de
    demander l’abrogation des Ordres professionnels.
    Pour rappel, les conseils de l’Ordre n’ont été élus que par moins de 20% des
    professionnel.le.s.
    Dans la perspective d’une action des professionnel.le.s, vous êtes conviés à
    participer à une conférence de presse organisée par l’intersyndicale
    le 12 septembre à 11 heures dans la salle de presse de la CGT.
    D’ici là poursuivons et amplifions la mobilisation contre les ordres!
    Contacts presse :
    CFDT – 01 56 42 51 98 nperuez@sante-sociaux.cfdt.fr
    CFTC – ccumin@cftc-santesociaux.fr
    CGT – 01 55 82 87 49 sg@sante.cgt.fr
    FO – 06 19 69 01 74 fo.sante-sociaux@fosps.com
    SNICS-FSU – 06 87 95 82 70 snics@wanadoo.fr
    SUD – 01 40 33 85 00 contact@sudsantesociaux.org
    UNSA Santé Sociaux – 01 45 51 98 29 unsasantesociauxkarineroger@gmail.com

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  6. Ils n’ont aucune légitimité

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  7. Du grand n’importe quoi ces syndicats !!!!!!!! et ils espèrent quoi ?

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  8. L’ordre ne sert à rien, il ne faut plus payer, et, compte tenu de ses finances en berne, c’est tout l’édifice qui tombera : la profession en sera enfin débarrassée !

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  9. De quoi ont-ils peur ?

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  10. Grâce à ces syndicalistes qui négocie le temps de travail au iveau nationale, on nous sucre nos gardes pour travailler en 12h. . Soit disant que c est dangereux.. pendant sue les médecins enchainent des gardes… merci à tous ces parasites pour qui le mot travail n est qu un concept. .

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  11. De tout coeur avec eux

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  12. Merci à eux! Je vous soutiens et tout mon service aussi

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  13. On a d’autres combats à mener pour la profession….. C’est bien malheureux pour les IDE que ces gens perdent leur temps à vouloir détruire notre ordre au lieu de défendre nos intérêts avec tout ce qui se passe en ce moment…..

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  14. N’importe quoi … Ils ont pas des dossiers plus importants à gerer ?! Et au lieu de travailler mains dans la main, ils préfèrent perdre leur temps et leur argent dans une bataille inutile !

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  15. Combien sont ide dans cette intersyndicale

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