Ce chiffre est issu d’une enquête “flash” menée début octobre par le Pr Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique et du comité consultatif national d’éthique (CCNE), avec quelques-uns de ses membres en lien avec des directeurs de CHU.
A l’AP-HP par exemple, “3 566 lits sont fermés aujourd’hui“, sur environ 20 000, précise Libération.
Interviewé à ce sujet par le quotidien, Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé a estimé que “personne, aujourd’hui ne sait donner un chiffre avec précision“. “Oui, il y a un certain nombre d’unités dans des hôpitaux qui sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure, faute de soignants, faute surtout de pouvoir recruter“, a-t-il commenté.
Hausse des postes vacants chez les paramédicaux
“Nous venons de donner un coup de sonde dans 16 CHU et effectivement, si on extrapole les données, on constate une hausse de près d’un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport à l’automne 2019“, a-t-il expliqué.
Il a toutefois nuancé : “les démissions augmentent plus significativement entre 2020 et 2021 qu’entre 2019 et 2020“, mais restent “dans des proportions modérées“.
Les soignants à rude épreuve
Certains soignants “quittent l’hôpital parce qu’ils sont fatigués après vingt mois de crise sanitaire“, a estimé le ministre. “Ces départs peuvent mettre en difficulté des équipes, des services parce que les recrutements sont aussi difficiles. C’est une réalité que nous prenons à bras le corps“, a-t-il ajouté.
Le ministre a annoncé le lancement d’une enquête visant à déterminer pourquoi plus d’un millier d’étudiants en soins infirmiers avait “démissionné” entre 2018 et 2021 “avant la fin de leurs études“.
Solutions partielles face à des conditions de travail dégradées
Alors que 10 milliards d’euros ont été investis dans le cadre du Ségur de la santé pour la hausse des salaires et que des mesures en faveur d’une évolution des perspectives de carrières ont été prises, le ministre a admis que ces solutions n’avaient pas suffi à endiguer la situation.
“J’ai bien conscience que cela ne suffit pas, que la problématique actuelle, la plus lourde, celle qui nous remonte, ce sont les conditions de travail dégradées à cause des sous-effectifs“, a-t-il considéré.
“Mais je n’ai pas de médecins cachés dans le placard, ni des infirmières qui attendent dans une salle qu’on appuie sur un bouton pour les déployer dans les hôpitaux.” “Je ne vais pas mentir aux gens. Il y a des décisions qui n’ont pas été prises il y a vingt ans, on les paye aujourd’hui. On ne réécrit pas l’histoire en un claquement de doigts, mais on peut inverser la vapeur maintenant“, a estimé le ministre.
Il a expliqué avoir “demandé à Pôle emploi“, dans les secteurs en tension, de repérer les soignants qui s’étaient inscrits en vue d’une reconversion professionnelle. L’objectif est “qu’on aille les chercher, en les recevant un par un en entretien, en essayant de comprendre pourquoi ils s’en vont et leur proposer d’autres alternatives, d’autres manières d’exercer leurs métiers“, a ajouté Olivier Véran.
Pour lire l’interview complète sur Libération.fr, c’est ICI
Rédaction ActuSoins
Santé menacée : une pétition en ligne pour “faire réagir les politiques“
Le 18 octobre dernier, un collectif de soignants a lancé une pétition en ligne destinée à interpeller les candidats à l’élection présidentielle de 2022. Cette pétition soulève le problème de la fermeture des lits, des démissions de soignants, de la pénurie de médecins traitants.
“Nous attendons des candidats qu’ils co-construisent leur stratégie avec les acteurs de santé, de terrain, afin de définir un calendrier et des propositions qui ont du sens; qu’ils abordent la santé comme une ressource et non comme un coût (à réduire), à préserver par plus de prévention, au plus proche des communautés; qu’ils osent: remettre les directions aux cliniciens, augmenter les paramédicaux décemment, ne plus juger les qualités des soignants sur leur seule qualité à produire des publications scientifiques“, indique la pétition.
A l’heure de la rédaction de cet article, elle a recueilli 546 signatures.
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Quelle honte de se dédouaner de la sorte – décisions qui n’ont pas été prises il y a 20 ans – et alors qu’on a sciemment fermé des lits depuis 2017, qu’on fait tout pour tuer l’hôpital alors qu’on le veut en parallèle rentable avec la T2A et en augmentant l’ambulatoire et une détérioration des prises en charge en amont et en aval (disparition de plus en plus de SMUR, d’urgences, de maternités…) mais que veut on au final ? Cette même bande de bons à rien qui affirmaient que les soignants et même le personnel administratif suspendus formaient un chiffre dérisoire ??? Oui dérisoire quand on a les moyens d’en déployer mais quand on est à flux plus que très tendu et qu’on manque déjà de personnel ??
Pour moi c’est on tue volontairement le poussin dans l’oeuf. Une réorganisation impopulaire se prépare pour toujours plus économiser sur le dos de la santé et sur celui des soignants à qui on bafoue les droits constitutionnels de faire grève et de travailler.
Honte à ce pays qui maltraite ainsi ses soldats blancs.
Il y a manque le personnel paramédical alors je suis une infirmière diplômée d état 28 expérience diplôme hors européen et aide soignante diplôme français aidez moi pour valider mon diplôme d infirmière en France où une autorisation d exercer ce métier mon le ministre .
depuis 2005 que les hôpitaux et clinique se dégradent ..travail de nuit ..dans les cliniques mal payer …une aide soignante clinique 300 euros de moins que l’ hôpital ……les hauts fonctionnaires ont rien compris ……j’ ai travailler dans le milieu médical des licenciements …des 55 ans …..une retraite minable après 44 années des heures supplémentaires jamais payer une honte à tout les gouvernement successifs ……..