Un master sous dérogation
Sur la liste des candidats admissibles à l’entrée en master de santé publique, le statut d’infirmière ne figure pas. Pourtant, cette année, deux IDE suivent assidûment cette formation. « Nous sommes très sélectifs. Soit elles travaillent déjà dans le domaine de la santé publique ou d’aide à la recherche, soit elles ont obtenu au préalable une licence de sciences sanitaires et sociales ou un D.U en épidémiologie par exemple », explique Josiane Warszawski, responsable de la première année, pour expliquer les dérogations accordées.
Dans l’amphithéâtre, seuls quarante participants sur deux cents ne sont pas médecins ou pharmaciens. Parmi eux, Sophie Rhodes, infirmière, ayant principalement travaillé dans l’humanitaire. Admise sur dossier, elle souhaite devenir cadre au sein d’une ONG. « L’idée reçue que notre niveau est inférieur à celui des autres est complètement fausse. Certes, c’est difficile. Mais ça l’est pour tout le monde, car chacun a son propre domaine de compétence, avec ses connaissances mais aussi ses lacunes. »
Un contenu riche
Avec au programme de la biostatistique, de l’économie, de la sociologie de la santé, du traitement de l’information, de la socio-démographie et d’autres unités d’enseignement, la première année a pour objectif d’acquérir des bases méthodologiques pour exercer une activité en santé publique. Un stage de cent heures complète le contenu théorique.
L’enseignement est dispensé à la faculté de médecine de Paris-sud et peut même éventuellement être suivi par correspondance. « Il faut pouvoir s’y consacrer à plein temps. Le contenu est long et complexe », met en garde Josiane Warszawski. D’autres masters similaires existent à Paris et en province, notamment à Marseille, Bordeaux et Nancy.
L’ensemble du master dure deux ans – avec différentes propositions de spécialisation en deuxième année ou la possibilité d’interrompre le cursus à mi-chemin – et permet de former, entre autres, des cadres de l’expertise en santé publique ou de l’industrie pharmaceutique . Il permet aussi d’évoluer vers la recherche par le biais d’une inscription en thèse à l’école doctorale en épidémiologie, sciences sociales et santé publique.
Malika Surbled
* Jusqu’à présent, la nomenclature reconnaissait un niveau bac + 2 aux infirmières. Selon le décret du 23 septembre 2010, celles qui seront diplômées à partir de 2012 se verront attribuer un grade de licence.
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