Comme dans le premier cas, il s’agit d’un professionnel de santé qui s’est occupé d’un Libérien mort d’Ebola dans ce même hôpital. Il a été placé à l’isolement et les personnes avec qui il a été en contact vont être examinées.
Avant même l’annonce de ce second cas, la polémique a rebondi sur l’insuffisance des mesures de sécurité prise pour éviter la propagation du virus.
Le directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Tom Frieden, avait émis l’hypothèse d’un manquement aux procédures pour expliquer le premier cas.
Aucun protocole n’a été fourni
Mais un syndicat d’infirmières a répliqué qu’aucun protocole n’avait été fourni pour traiter les patients touchés à l’hôpital de Dallas.
“Le CDC affirme que les protocoles n’ont pas été suivis mais les infirmières disent qu’il n’y avait pas de protocole”, a déclaré la présidente du Syndicat national des infirmières, Roseann DeMoro.
Ni lorsqu’il a été admis aux urgences, ni lorsqu’il a été pris en charge ensuite par l’hôpital, les infirmières ne disposaient de consignes spécifiques pour traiter le patient libérien, décédé la semaine passée, a expliqué Mme DeMoro.
Alors que le malade vomissait et était atteint de diarrhées, aucune indication n’a été donnée aux infirmières sur la manière de nettoyer ces matières hautement contagieuses, pas plus que de se débarrasser des serviettes souillées, a détaillé Mme DeMoro.
De plus, les échantillons provenant du malade qui ont été analysés au laboratoire de l’hôpital n’ont été l’objet d’aucune procédure particulière, a ajouté la co-présidente du syndicat, Deborah Burger.
Ces échantillons “n’ont pas été scellés de façon spécifique ni remis à la main”. Ils ont été envoyés par le système de tubes pneumatiques de l’hôpital, qui désormais “risque d’être entièrement contaminé”, a dénoncé Deborah Burger. Les membres du personnel de l’hôpital qui ont témoigné ont requis l’anonymat par peur de sanction, a indiqué le syndicat.
Selon les autorités sanitaires, un total de 76 personnels de santé ont pu se trouver exposés au virus Ebola quand ils traitaient le patient originaire du Liberia décédé la semaine passée à Dallas.
L’ONU pessimiste
L’épidémie “est loin devant nous, elle va plus vite que nous et elle est en train de gagner la course”, a lancé Anthony Banbury, chef de la mission des Nations unies chargée de coordonner la réponse d’urgence à Ebola (UNMEER), lors d’une réunion spéciale mardi du Conseil de sécurité.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit craindre une explosion dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest où se concentre l’épidémie et où le taux de mortalité peut atteindre 70%.
“Début décembre, on pourrait avoir de 5.000 à 10.000 nouveaux cas par semaine” au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée contre un millier actuellement, a affirmé le docteur Bruce Aylward, directeur général adjoint de l’OMS.
Il a mentionné un nouveau bilan global de 4.447 morts pour 8.914 cas recensés.
“Soit nous arrêtons Ebola maintenant, soit nous devrons affronter une situation sans précédent et pour laquelle nous n’avons pas de plan”, a renchéri M. Banbury.
“Nous avons besoin de 7.000 lits dans les centres de traitement, mais à cette date selon nos prévisions, nous n’en aurons que 4.300 environ” et sans le personnel nécessaire pour les gérer, a-t-il ajouté.
Le nombre de cas réels serait 1,5 fois plus élevé que recensé officiellement en Guinée, deux fois plus en Sierra Leone, et 2,5 fois au Liberia, selon l’OMS qui pourrait déclarer en revanche vendredi la fin de l’épidémie d’Ebola au Sénégal et lundi au Nigeria si aucun nouveau cas n’est détecté d’ici là dans ces pays..
Rédaction ActuSoins, avec AFP
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