Selon une enquête publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) et réalisée auprès de 206 infirmiers libéraux (IDEL) de Seine-et-Marne, seuls 8,7 % des infirmiers libéraux interrogés “observent toutes les exigences légales en matière de gestion des déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri)”.
Parmi les infirmières libérales interrogés, 54 % ont leurs vaccins à jour (DTP, coqueluche, rougeole, hépatite B).
Concernant l’hygiène des mains, moins de la moitié des infirmières libérales déclarent se laver toujours les mains avant chaque visite à domicile. Si 82 % utilisent uniquement du gel hydro-alcoolique, 77 % (129/168) veillent à ce que celui-ci soit virucide.
L’enquête révèle que la moitié ont “des ongles courts et sans vernis” et seulement “37 % des personnes interrogées déclarent ne porter aucun bijou”. Bijoux et ongles longs sont pourtant des facteurs de risque de la colonisation des mains par des bactéries, signale le BEH.
Au total,” 7 IDEL sur 206 (3,4 %) satisfont à l’ensemble des recommandations relatives à une bonne hygiène des mains”, notent les auteurs.
Le bulletin révèle également que ” le port des gants n’est pas systématique : seuls 29 % (59/202) des IDEL portent toujours des gants lors des soins”. Par ailleurs, 23 % possèdent des tabliers à usage unique et 64% des masques de protection.
Une mauvaise protection
« Si les gants sont disponibles chez 98 % des répondants, le manque d’utilisation des tabliers à usage unique est inquiétant au regard de la transmission croisée de Clostridium difficile (…) Le port des gants permet de protéger l’opérateur du risque lié au contact avec du sang ou d’autres liquides biologiques ; il permet aussi de protéger le patient lors de soins aseptiques », indique le BEH.
Au total, 30 % des IDEL ont déclaré avoir déjà eu un accident d’exposition eu sang (AES) au cours de leur exercice mais seuls 27% disposent d’un produit conforme pour le nettoyage de la plaie après AES, “mesure faisant partie des précautions standard”, souligne le BEH.
Autre souci : 1 % des IDEL a systématiquement accès au compte rendu d’hospitalisation des patients. L’enquête révèle par ailleurs que 88 % ne sont pas informés lorsqu’un patient est porteur d’une bactérie multirésistante.
Un environnement et des équipement mal adaptés
« Ces pratiques ont besoin d’être évaluées dans le cadre de la pratique à domicile et des risques spécifiques liés à cet environnement. En effet, dans un environnement moins structuré et moins contrôlé que l’hôpital, les installations et l’hygiène peuvent être insuffisantes ou inefficaces », estiment les auteurs qui notent qu’“une pratique isolée peut également conduire à de mauvaises habitudes”.
De nombreux points considérés comme des obstacles à la maîtrise du risque infectieux ont été évoqués à plusieurs reprises : L’environnement de travail est mal géré, “les patients n’ayant pas souvent conscience de la nécessité d’un environnement adapté aux soins” et les équipements souvent mal adaptés.
L’autre grand coupable, selon le rapport, est l’insuffisante rémunération des infirmiers libéraux par rapport aux frais engagés en termes d’équipements nécessaires.
Rédaction ActuSoins
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