Alors que l’Ordre infirmier est désormais dans l’incapacité de faire face à ses charges et est plus que jamais en danger de disparition, David Vasseur son nouveau président par interim a accepté de répondre aux questions d’ActuSoins.
Quel est votre cursus infirmier ?
Je suis infirmier depuis 1994, IBODE depuis 1998. J’ai exercé essentiellement dans le secteur privé, notamment au bloc. J’ai été en 1995 responsable d’un bloc opératoire dans une clinique de la métropole lilloise.
Rentré en 2001 comme formateur à l’école d’IBODE de Lille, je suis aujourd’hui formateur à l’institut de formation d’infirmiers de bloc opératoire et en IFSI.
Vous qualifiez vous même la situation financière de l’Ordre de critique. Quels sont les prochaines étapes ?
Je dois assurer l’interim. J’aurais pu partir, mais j’ai choisi d’assumer, parce qu’aujourd’hui l’Ordre compte plus de 143 salariés.
Mon objectif majeur: pérenniser l’ordre dans son ensemble. Vient ensuite la sauvegarde de la dignité des salariés qui constituent cette institution. Je prendrai toutes les mesures pour sortir de cette crise, en espérant que nos partenaires fassent la même chose.
Qu’attendez-vous alors des pouvoirs publics, du ministère de la Santé en particulier ?
Tout simplement un indice de confiance un peu plus fort, ce qui pourrait modifier la donne, notamment vis-à-vis de notre organisme prêteur.
Dominique Le Boeuf à qui vous succédez, a toujours refusé d’admettre des erreurs ou des maladresses de gouvernance et de gestion, mettant en cause uniquement des facteurs extérieurs, notamment politiques et syndicaux. Est-ce également votre avis ?
C’est une responsabilité collective. Nous avons toujours voulu faire ce qui était le mieux. Un Ordre fort, à la mesure de notre profession.
Avec la démission de Dominique Le Boeuf, j’espère un nouveau souffle, un signe fort vis-à-vis de nos partenaires.
Qu’est-ce qui pourrait, selon-vous, amener les infirmiers à s’inscrire massivement ?
Depuis qu’on a répondu à la demande des IDE en baissant la cotisation des salariés, on a eu des signes encourageants. Des départements se sont vu doubler leurs inscriptions. J’ai d’ailleurs eu la surprise de constater que près de 50% des inscrits au tableau sont des salariés.
Moi, je ne veux pas partir en guerre. Je veux démontrer que cet ordre est utile à notre profession. Il y a clairement de la place pour tous, syndicats et autres institutions.
Propos recueillis par Thomas Duvernoy










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