A chaque patient supplémentaire par infirmier correspond une hausse de 7 % du risque de mort pour le patient, indique une étude parue dans la revue médicale The Lancet. Une étude sensible alors que les budgets sont sous pression.
Les chercheurs ont relevé les taux de survie après des opérations chirurgicales dans 300 hôpitaux et les ont mis en relation avec la charge de travail et le niveau d’éducation et de formation des infirmières (données pour les années 2007-2010).
Les interventions chirurgicales concernaient plus de 420 000 patients de plus de 50 ans qui ont subi des opérations courantes comme celles de la hanche ou du genou, de la vésicule biliaire, des interventions vasculaires ou encore de l’appendicite.
Au sein d’un même pays, le taux de mortalité dans les trente jours suivant l’admission varie largement : inférieur à 1 % dans certains hôpitaux, il pouvait dépasser 7 % dans d’autres.
La charge de travail, facteur déterminant
Deux facteurs majeurs sont liés à cette mortalité plus élevée : une charge de travail plus importante et un niveau d’éducation plus faible des infirmières.
La dotation en personnel infirmier et le niveau de formation varient grandement d’un pays à l’autre et même d’un hôpital à l’autre, notent les auteurs.
Dans les hôpitaux où chaque infirmière est chargée de six patients en moyenne et où 60 %, ou plus, de l’équipe a le niveau licence, le risque de décès du patient dans les 30 jours est pratiquement inférieur d’un tiers à celui des établissements où chaque infirmière a à sa charge huit patients et où seulement 30% d’entre elles possèdent ce degré d’éducation, selon les auteurs.
En Espagne et en Norvège par exemple toutes les infirmières ont l’équivalent du niveau de licence contre 28% en Angleterre, d’après eux.
Une meilleure qualification pour réduire les décès
A chaque patient supplémentaire par infirmier correspond une hausse de 7 % du risque de mort pour le patient. Et, chaque augmentation de 10 % de la proportion d’infirmière qualifiée niveau licence se traduit par une baisse de 7 % de la mortalité, calculent-ils.
L’étude a été fait en Belgique, Angleterre, Finlande, Irlande, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède et Suisse. Au Canada et aux Etats-Unis, des études abondent dans le même sens.
“Les mesures d’austérité et de réduction des dépenses à l’hôpital ont un impact sur la survie des patients”, concluent les auteurs qui insistent également sur l’importance “du niveau de formation des infirmières pour réduire les décès évitables” .
Rédaction ActuSoins, avec The Lancet et AFP
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