Un infirmier pirate le système informatique du CHU de Nice

Un infirmier pirate le système informatique du CHU de Nice

Une dizaine d’ordinateurs a été infiltrée cet été par un logiciel capable de collecter des données médicales. L’enquête de la PJ avec l’équipe informatique a permis d’identifier… un infirmier. Il cherchait à obtenir des informations sur ses collègues, selon Nice Matin qui a révélé l’histoire le 15 novembre.

Un infirmier pirate le système informatique du CHU de Nice
©Wikimedia Commons

Après le scandale des fuites en Suisse sur le dossier médical de Michael Schumacher, des données sensibles allaient-elles filtrer sur le séjour à l’hôpital d’Hélène Pastor, à la suite du guet-apens devant L’Archet (riche héritière monégasque assassinée en mai dernier, NDLR) ?

Ce scénario, le CHU de Nice l’a redouté quand, en juillet, une intrusion fut détectée dans son système informatique.

(…) Ni terrorisme, ni joute politique, ni guerre économique en l’occurrence. L’intrusion est venue d’un infirmier, employé au sein du CHU, manifestement aussi apte au maniement informatique qu’en matière de santé.

Au cœur de l’été, le service informatique du CHU découvre qu’un cheval de Troie – un logiciel malveillant – a infecté une dizaine d’ordinateurs, répartis entre plusieurs services. Une intrusion inquiétante, au regard de la sensibilité des données médicales. A fortiori, avec l’affaire Pastor en toile de fond.

Dès lors, branle-bas de combat. L’équipe informatique entame toute une série de vérifications. « Il fallait agir vite sans que cela se remarque pour autant », explique un responsable du service. Le CHU fait donc appel à la police. Le groupe cybercriminalité de la PJ de Nice est mis sur le coup.

Passé à la moulinette, le virus s’avère être un intercepteur de frappe, qui permet de glaner des données entrées depuis un clavier d’ordinateur. Il ne peut communiquer avec l’extérieur, pare-feu oblige.

Dès lors, les limiers de la police judiciaire mettent en place une surveillance avec le staff informatique du CHU. Aux cyberinvestigations s’ajoute une enquête « à l’ancienne » : les habitudes du personnel, les heures de présence… L’étau se resserre. Jusqu’à confondre l’employé suspect.(…)

Source : Nice Matin

 

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