La FHF demande au ministère de sanctionner les cliniques qui se mettraient en grève

La FHF demande au ministère de sanctionner les cliniques qui se mettraient en grève

Le délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF), Gérard Vincent, demande au ministère de retirer les autorisations d'activités d'urgence aux cliniques  privées qui cesseraient leur activité à partir du 5 janvier, à l’appel de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).

La FHF demande au ministère de sanctionner les cliniques qui se mettraient en grèveRappelons que la FHP appelle à un arrêt complet des soins programmés et urgents à partir du 5 janvier, pour une durée illimitée, afin de contester le projet de loi de santé jugé trop hospitalo-centré et hostile aux cliniques privées.

La FHF demande donc aux autorités que « les autorisations d’activité d’urgence soient ipso facto retirées aux cliniques dès lors qu’elles se mettront en grève. Le respect des missions de service public y afférentes ne pouvant souffrir d’aucune exception”, insiste Gérard Vincent dans un message adressé au directeur de cabinet de Marisol Touraine.

Environ 130 établissements à but lucratif détiennent des autorisations pour des activités d’urgence.

Même raisonnement pour l’obstétrique : la FHF considère que « les cliniques ne devront être autorisées à interrompre leur activité que dans la mesure où elles se seront assurées au préalable que les parturientes suivies en leur sein seront accueillies par les hôpitaux publics dans les conditions de sécurité optimales ».

La menace prise au sérieux

Selon le Quotidien du médecin, les groupes de cliniques, dans leur grande majorité, approuvent l’idée d’une mobilisation nationale. Certains chirurgiens libéraux confient avoir pris leurs dispositions pour n’avoir aucun programme opératoire à partir du 1er janvier.

Première conséquence : les discussions avec le ministère de la Santé semblent redémarrer, Marisol Touraine ayant prévu de s’entretenir le 2 décembre avec Lamine Gharbi, président de la FHP.

“Après avoir pris en otage les élèves en soins infirmiers il y a quelques mois, les cliniques ont décidé de s’en prendre aux patients “, s’insurge Gérard Vincent.

Et de conclure sans ménagement : « On ne peut à cette occasion que constater une nouvelle fois le grand écart existant entre les bonnes paroles des responsables du secteur privé sur leur engagement au profit du service public et la triste réalité. »

Rédaction ActuSoins, avec APM et Le Quotidien du Médecin