Pour satisfaire les besoins en sang, 10 000 dons sont nécessaires chaque jour. Un nombre qui a bondi de 21 % depuis 2001 à cause de l’allongement de l’espérance de vie et des progrès de la médecine. Pour l’Établissement français du sang (EFS) la mobilisation est un combat quotidien. Et pour motiver les donneurs, tout est bon : Festival globule, spots radios, envois de SMS, page Facebook et aussi nouvelles maisons du don.
200 donneurs par jour
Le 6 décembre, le troisième de ces établissements a ouvert ses portes à Lille. «Le Nord est une Région qui fournit traditionnellement beaucoup de sang. Nous avons donc souhaité mettre en place un site qui peut accueillir jusqu’à 200 personnes par jour. Ouverts sur l’extérieur, les locaux sont modernes et agréables», explique Jacques Farenc, directeur de la communication pour l’EFS Nord.
Un enthousiasme partagé par Elisabeth de Caluwe, responsable des infirmières du site : «C’est lumineux et confortable. La structure fait l’unanimité auprès des professionnels et du public.» D’une superficie de 1 800 m2, le site pourrait devenir, s’il atteint ses objectifs, le plus grand centre de dons du sang d’Europe.
Sur place, 28 personnes, dont 13 infirmières, accueillent le public, sans rendez-vous pour le don de sang total, avec pour les dons de plasma ou de plaquettes.
Actuellement, entre 120 et 130 personnes franchissent chaque jour le seuil de la Maison. Implantation en centre-ville, proximité de la gare, parking… tout a été mis en œuvre pour inciter à s’y rendre les 46 % de Français qui n’ont jamais donné leur sang, selon un sondage Harris interactive réalisé l’année dernière.
Fidéliser le public
Mais, en plus d’attirer des donneurs, encore faut-il les fidéliser. Pas évident si on en croit l’enquête d’Harris interactive selon laquelle 69 % des Français qui ont déjà donné leur sang affirme le faire moins d’une fois par an, voire plus rarement. Pire : seuls 52 % des primo-donneurs se disent prêts à renouveler leur geste.
Pourtant, pour le sang total, les femmes peuvent donner jusqu’à quatre fois dans l’année et les hommes six fois. Laisser une bonne impression est donc primordiale pour donner l’envie de revenir. «L’accueil est chaleureux, le temps d’attente a été réduit et nous avons une salle de collation très agréable équipée du Wi-Fi. De plus, le personnel est régulier. Le public rencontre à chaque fois les mêmes professionnels. C’est important pour les fidéliser», confesse Jacques Farenc. «Une équipe fixe s’investit davantage, rajoute Elisabeth de Caluwe. Les infirmières reconnaissent les donneurs qui viennent en confiance. Chez certains, cela peut diminuer l’appréhension de la piqûre.»
Ce genre de Maison permet également, à la différence des collectes mobiles, de maintenir le niveau des dons en cas d’intempérie. «Aujourd’hui, 80 % du sang vient de collectes mobiles et 20 % de sites fixes. Il faut accroître la part de ces structures. La Maison de Lille doit servir de modèle à tous les autres sites», conclut Jacques Farenc. Prochaine étape pour l’EFS : la construction de maisons similaires à Nantes et à Aix l’année prochaine, et à Paris à l’horizon 2012.
Judith Korber
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