Les infirmiers sont désormais habilités à administrer, pour les personnes de plus de 16 ans et sans prescription médicale préalable, les vaccins contre la grippe, la rage, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, le pneumocoque, les hépatites (A et B), les méningocoques (A, B, C, Y, et W). La vaccination contre la grippe était déjà possible sans prescription et dans certaines conditions, note-t-on.
“Il était temps, car la France, est lanterne rouge, les autres pays du monde plaçant les infirmières en première ligne pour la vaccination de la population“, estime dans un communiqué Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC).
Ces textes, qui étendent aussi les compétences vaccinales des pharmaciens (ces professionnels pourront administrer la même liste de vaccins, mais sur prescription médicale) et aux sages-femmes (qui peuvent prescrire et pratiquer ces vaccinations chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et leur entourage), paraissent trois mois après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) et après plusieurs mobilisations infirmières.
“Suite au mouvement infirmier de novembre 2016, le gouvernement s’était engagé à modifier [les anciens] textes pour permettre à l’infirmière, dans le cadre de son rôle autonome, d’exercer ses compétences auprès de l’ensemble de la population et des pathologies. Grâce aux élections présidentielles, nous obtenons enfin en partie satisfaction, avec la publication du décret du 23 avril 2022“, ajoute Thierry Amouroux.
Satisfaction en demi-teinte
Si le SNPI ne cache pas sa satisfaction, il conserve un point de revendication en lien avec la vaccination. Car dans la nouvelle liste de vaccins que les infirmiers peuvent administrer, manquent encore les vaccins dits “vivants atténués”, dont le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et celui contre la tuberculose (BCG).
“Nous avons du mal à comprendre pourquoi l’infirmière française ne serait pas compétente sur la vaccination ROR et le BCG, alors que dans le monde des milliards de personnes ont déjà été vaccinées par des infirmières autonomes“, regrette Thierry Amouroux.
A suivre…dans un prochain décret?
Rédaction ActuSoins
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Bonjour,
Mon commentaire va peut être étonner quelques lecteurs/lectrices mais je ne considère pas cette mesure comme une bonne nouvelle.
En effet, la crise COVID nous rappelle que la vaccination peut entraîner des effets secondaires très graves et nécessite une analyse médicale voire même une analyse collégiale dans les cas les plus à risque. Prenons un exemple :
– Vous avez un patient atteint d’une maladie auto-immune. Vous le vaccinez sans prescription médicale, il y a une réaction du patient….très négative. Que faites-vous ? ….. N’allez pas voir le médecin puisque qu’il vous dira à juste titre que vous avez pris votre propre responsabilité dans cette histoire. Je ne parle même pas de la réaction des proches du patient victime.
Qu’on délègue des soins IDE, totalement d’accord….par exemple la gestion des plaies via un DU est un exemple de coopération réussie entre le médecin et l’IDE. Il y a des actes qu’on peut déléguer sans risque, je pense également à la réalisation d’une radio (Ex : En EHPAD, j’estime qu’une IDE peut prescrire une radio sans attendre un médecin, afin de gagner du temps et ensuite demander si nécessaire une analyse médicale….pareil, les certificats de décès, une IDE expérimentée fait largement l’affaire etc etc).
Par contre, la vaccination, non désolé, en lisant l’article j’ai peur que c’est l’intérêt financier qui prédomine ici. Ce n’est pas une bonne mesure. Il faut être honnête intellectuellement et être modeste sur ses compétences, un infirmier n’a pas la même analyse clinique qu’un médecin. Dire le contraire, c’est de la mauvaise foi.
Déléguer, d’accord, mais pas comme ça.
Bonjour
Je suis complètement d’accord. Nous ne sommes pas formés comme des médecins.
Nous ne pouvons même pas prescrire de bêtadine ou de biseptine mais nous pourrions vacciner de notre propre initiative !