Le journal officiel a publié le 4 octobre un arrêté créant un « supplément au diplôme » pour cinq professions paramédicales, dont les professions infirmières et lADE. Ce nouveau document, annexé au diplôme à la demande du soignant, décrira sa formation et son parcours.
Au sein de l’Union européenne, la plupart des diplômes paramédicaux* donnent lieu à une reconnaissance automatique permettant au professionnel d’aller travailler d’un pays à l’autre.
Seulement, pour les employeurs, il n’est pas toujours évident de connaître les compétences réelles du professionnel. Car les programmes ne sont pas si similaires selon la provenance du soignant.
Ainsi, le supplément au diplôme devrait permettre « d’améliorer la transparence et la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications en permettant de faire comprendre clairement le contenu et la valeur du diplôme auprès d’un employeur ou d’un établissement supérieur situé dans un autre pays », explique une fiche de présentation établie pour le Haut Conseil des Professions paramédicales.
Une meilleure visibilité sur le parcours
En décrivant la nature, le niveau, le contexte des études accomplies, l’ensemble des connaissances et compétences acquises , ainsi qu’une synthèse des unités d’enseignements suivies par l’étudiant, le supplément au diplôme intégrerait une description complète du parcours d’un étudiant.
« Il sera aussi possible de le personnaliser en adossant ses expériences propres ou même l’acquisition de compétences transversales développées dans le cadre de différentes activités », explique Irving Montorier, 1er vice président en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche de la Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers.
« Ainsi, l’employeur, même en France, aura une meilleure lisibilité sur le parcours de l’étudiant sortant. Ce dernier pourra valoriser ses expériences propres », ajoute-t-il.
Un pas de plus dans l’intégration universitaire ?
La FNESI, qui portait le projet de supplément au diplôme depuis 2009, a accueilli avec satisfaction la parution de cet arrêté. Il faut dire que la France s’aligne ainsi avec la plupart des autres pays de l’Union Européenne, signataire du processus de Bologne. « C’est un pas de plus dans l’intégration universitaire », analyse Irving Montorier.
Élaboré selon un modèle établi par la Commission européenne, le Conseil de l’Europe et l’UNESCO, le supplément au diplôme sera délivré à la demande de l’étudiant, parallèlement au diplôme original.
« Il ne constitue pas un système de reconnaissance automatique. Il fournit des informations de façon neutre, sans jugement de valeur, déclaration d’équivalence ou suggestion de reconnaissance », décrit la note du HCPP. Il sera annexé aux diplômes d’Etat d’infirmier, d’infirmier anesthésiste, d’ergothérapeute, de manipulateur d’électroradiologie médicale et de pédicure podologue.
Reste à savoir comment il va se mettre en place dans les instituts de formation.
Malika Surbled
*voir article : Formation initiale infirmière à l’étranger : pourquoi / pourquoi pas ?
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