
“La détermination de ces collègues a ainsi fait reculer le gouvernement, représenté par l’organisme de tutelle, l’ARS“, juge l’Union syndicale de psychiatrie. “Mais cette victoire arrachée in extremis est inquiétante : il a fallu que plusieurs salariés mettent leur vie en danger pour l’obtenir“, souligne le syndicat.
Même son de cloche du côté de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité. “Il aura fallu que des membres du personnel de l’hôpital psychiatrique du Rouvray mettent leur vie en danger pour que leur demande légitime soit entendue : du personnel en plus, ouverture d’un accueil spécifique pour les adolescents et le judiciaire. C’est une avancée et il fait saluer cette victoire“.
Une crise jugée “symptomatique” de la crise du secteur de la santé
“La crise du Rouvray est symptomatique de la crise du secteur de la santé. A force d’économies drastiques, de diminution de personnels, de management destructeur, les conditions de travail des soignants comme les conditions d’accueil des patients sont devenues souvent indignes. On peut parler de maltraitance institutionnalisée, dans les hôpitaux psychiatriques comme dans les établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes“, explique l’Union syndicale de la psychiatrie.
“Les politiques nationales ont le devoir de garantir les droits fondamentaux de toutes et tous : la santé en est un, or les fermetures de services et la dégradation des conditions de travail des personnels hospitaliers mettent en cause le respect de ce droit“, estime de son côté la Coordination nationale des comités de défonce des hôpitaux et maternités de proximité.
Rédaction ActuSoins









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