Bientôt un seul bloc opératoire de nuit par département en Ile de France?
Selon des documents publiés dimanche 5 septembre par Le Parisien, un "projet confidentiel" prévoit de ne plus assurer les urgences chirurgicales de nuit que sur un seul site par département en Ile de France.
Le projet, présenté à une réunion de l'agence régionale de la santé (ARS) d'Ile de France est particulièrement drastique: il prévoit en effet de regrouper sur un seul site appelé "tête de pont" toutes les urgences chirurgicales d'un département entre 18h30 et 8 heures le lendemain matin. Les services d'imagerie sont également concernés.
Si, pour Claude Evin, ancien ministre de la santé et actuel président de l'ARS francilienne, le projet "vise juste à lancer la réflexion" et peut "encore être amendé", sa détermination est "absolue". L'objectif visé par ce rapport est de diminuer les blocs opératoires ouverts la nuit, en les faisant passer de 54 établissements publics à 7, soit un par département francilien.
François Aubard président de la coordination médicale hospitalière évoque lui un projet "outrancier" susceptible de cristalliser les oppositions, alors que la nécessité d'une réorganisation fait consensus. Faire démarrer la garde unique à 18h30 fait également débat: "Entre 18h30 et minuit, la vie continue" rappelle François Aubard dans les colonnes du Parisien.
Si Paris n'est pas officiellement concerné par ce projet, l'impact sur les blocs des hôpitaux parisiens serait probablement non négligeable. Difficile de croire en effet qu'un hôpital puisse assurer à lui seul l'ensemble des urgences chirurgicales de bassins de population aussi importants que les Hauts de Seine ou la Seine Saint Denis.
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Rédaction ActuSoins
