Les infirmiers pourront continuer à pratiquer le télésoin

Un arrêté paru au Journal Officiel le 4 juin 2021 inscrit de manière durable la pratique du télésoin dans l’exercice des infirmières et infirmiers.

L’arrêté paru vendredi au journal officiel pérennise le télésoin dans l’exercice professionnel des auxiliaires médicaux et des pharmaciens. Il avait été autorisé de manière dérogatoire durant la crise sanitaire pour faciliter le suivi à distance des patients porteurs de la Covid-19. Son utilisation par les infirmiers devait prendre fin avec la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Le texte précise les modalités de recours au télésoin, notamment l’exclusion « des soins nécessitant un contact direct en présentiel entre le professionnel et le patient » ou lorsqu’un équipement spécifique n’est pas disponible auprès du patient. Il rappelle également que la mise en place du télésoin « relève d’une décision partagée du patient et du professionnel. »

Créé en Juillet 2019 par la loi relative à l'organisation et à la transformation du système de santé, le télésoin est défini dans le code de la santé publique comme « une forme de pratique de soins à distance utilisant les technologies de l'information et de la communication. » Pour illustrer son usage dans l’exercice infirmier, le ministère des solidarités et de la santé cite l’exemple de séances d’éducation thérapeutiques à distance dans le cadre d’une maladie chronique.

La Haute Autorité de Santé a publié en mars dernier une série de recommandations concernant l’éligibilité et les bonnes pratiques du télésoin. Un document actualisé vient d’être publié sur son site internet, tenant compte des dispositions mises en place par l’arrêté.

Quant à la rémunération, un décret accompagnant l’arrêté du 4 juin précise que la tarification des actes de télésoin ne peut être supérieure aux tarifs des même activités en présentiel. Dans un billet publié le même jour sur son site internet, l’ONSIL (Organisation nationale des syndicats des infirmiers libéraux) s’interroge d’ailleurs sur la pérennité de cet acte dans la nomenclature.

Lors de son déploiement dans le cadre de la crise sanitaire, le télésuivi infirmier des patients porteur de la Covid-19 correspondait à une cotation AMI 3.2.

Adrien Collet

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