Infirmières puéricultrices : un rapport remis au ministère des familles préconise une « réingénierie du diplôme »

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Un rapport, rendu la semaine dernière à Laurence Rossignol, ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes, préconise une refonte des métiers de la petite enfance. La réingénierie du diplôme d'infirmière puéricultrice est envisagée. Les représentants de ces professionnel(le)s s'en réjouissent. 

Infirmières puéricultrices : un rapport remis au ministère des familles préconise une "réingénierie du diplôme"

© I-stock

"L'Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) et le Comité d'Entente des Écoles Préparant aux Métiers de l'Enfance (CEEPAME) saluent les conclusions du rapport Giampino remis à Laurence Rossignol" explique un communiqué, envoyé par voie de presse à ActuSoins.

Laurence Rossignol, qui avait confié une mission sur le thème des métiers de la petite enfance à Sylviane Giampino, psychanalyste et psychologue, compte à présent déployer un plan d'action en faveur de ces métiers.

108 préconisations...dont la réingénierie

Parmi 108 préconisations autour  de l'enfance (fondamentaux du développement de l'enfant avant 3 ans, relations avec les familles, organisation de l'accueil et des pratiques, formation des professionnels) le rapport Giampino, dans son volet "Formation des professionnels" recommande de conduire la réingénierie du diplôme d'infirmière puéricultrice, attendue depuis de nombreuses années. Il suggère notamment de "rééquilibrer la formation en donnant plus de place aux spécificités du développement du jeune enfant".

"Cela appuie la demande de l'ANPDE et du CEEPAME, en soulignant le rôle indispensable du Ministère chargé de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, afin de conférer le grade Master pour cette profession, comme le conseille le rapport Giampino" explique l'ANPDE. 

Par ailleurs, le rapport invite à compléter la formation initiale et continue des professionnels en intégrant des enseignements sur leur rôle et leurs positions subjectives dans l'accueil des enfants porteurs de handicap ou de pathologies spécifiques somatiques ou mentales.

Le rapport rappelle notamment la nécessité d'une formation adéquate des personnels encadrants. Ces dispositions qui avaient été prévues par l'ANPDE et le CEEPAME dans le référentiel de formation, auraient été laissées à "l'abandon par la DGOS depuis septembre 2011" selon les associations.

Concernant les autres métiers de l'enfance, le renforcement de la formation des assistants maternels vers le CAP petite enfance est envisagé. Cela garantirait "des compétences sécures pour les enfants qui seront reçus par ces professionnels en accueil individuel" explique l'ANPDE, en accord avec cette recommandation. 

Le rôle des professionnels conforté

Le rapport rappelle que « La (le) puéricultrice(teur) est une (un) infirmière (er) spécialisée dans les soins médicaux apportés aux bébés et aux enfants. Qu'elle-(il) joue également un rôle de prévention, d'éducation et de conseil auprès des parents. Ce diplôme de niveau 2 est placé sous la tutelle du ministère de la santé. » Il est mis en avant la contribution de la profession dans la mise en place des modes d'accueil en France.

Le rapport indique également que la profession d'infirmière puéricultrice est indispensable pour mettre en place une « attention prévenante » envers les familles bénéficiant de l'accueil individuel comme collectif.

Il souligne néanmoins un nombre "insuffisant" de puéricultrices et de puériculteurs en France, notamment pour assurer les directions d'EAJE.

Outre le manque de puéricultrices formées, le rapport note que leur degré de qualification "leur ouvre de nombreuses autres perspectives professionnelles plus gratifiantes hors du champ des modes d'accueil" du jeune enfant.

Il préconise notamment d'encourager l'implication de la France dans les institutions et recherches internationales. 

"Le rapport va également dans le sens de l'ANPDE et du CEEPAME, qui ne cessent d'interpeler le Ministère en charge de la santé sur la nécessité de revoir les effectifs de la profession en fonction des besoins dans tous les secteurs d'activités, notamment en établissements d'accueil de jeunes enfants (EAJE) et en Protection Maternelle et Infantile (PMI), cette structure étant en charge de l'agrément, du suivi et de l'évaluation des modes d'accueil collectifs et individuels" explique l'ANPDE.

Les besoins de l'enfant pris en compte, selon l'ANPDE

"La mission a tout à fait identifié les besoins actuels des enfants dans le cadre des différents types de modes d'accueil " se réjouit l'ANPDE.

Concernant l'accueil collectif (crèche, halte-garderie), le rapport soulève l'importance de maintenir des professions aux champs de compétences croisées dans le domaine sanitaire, social et éducatif, tels que les infirmières puéricultrices et les auxiliaires de puériculture.

Le rapport juge également nécessaire d'adjoindre aux équipes permanentes des lieux d'accueil, des personnes ressources, dont des psychologues, des médecins, des psychomotriciens ou encore des ergothérapeutes.

L'ANPDE et le CEEPAME seront reçus par le cabinet de Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, le lundi 23 mai 2016 et réclameront un positionnement clair sur l'avenir de la profession.

Rédaction ActuSoins

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Réactions

9 réponses pour “Infirmières puéricultrices : un rapport remis au ministère des familles préconise une « réingénierie du diplôme »”

  1. Marion Limare dit :

    Anne-Cécile Le Roux

  2. Comment faire pr avoir un vaccin bcg
    Rupture de stock
    Ma p’tite fille est sur la liste d attente ..
    C est honteux

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