Alzheimer : traiter avant l’apparition des symptômes ?

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Des médecins spécialistes de la maladie d’Alzheimer, coordonnés par le Pr Bruno Dubois, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), se sont intéressés à la définition de la phase pré-clinique de la maladie d’Alzheimer. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue Alzheimer’s & Dementia.

Alzheimer : traiter avant l'apparition des symptômes ?

© i-stock

La phase pré-clinique de la maladie d’Alzheimer suscite aujourd’hui l’intérêt des chercheurs.

"D’abord parce que des marqueurs biologiques de la maladie, qui signent la présence de l’affection, ont été découverts et qu’on sait que les lésions cérébrales sont présentes plusieurs années avant l’apparition des symptômes" explique l'AP-HP, dont une équipe a coordonné les recherches.

Egalement parce que les médicaments physiopathologiques très prometteurs n’ont pas montré d’efficacité sur les symptômes de la maladie "alors qu’ils diminuent de façon significative l’intensité des lésions cérébrales chez ces mêmes patients".

Mais, si ces médicaments sont actifs sur les lésions mais peu ou pas sur les symptômes, pourquoi ne pas les essayer chez des porteurs de lésions encore asymptomatiques ?

L'état pré-clinique reste du domaine de la recherche

Une interrogation posée en amont de la recherche par les auteurs de la publication dans la revue Alzheimer & Dementia. Les chercheurs insistent notamment sur la nécessité de bien définir l’état pré-clinique de la maladie d’Alzheimer, ses limites, ses critères de reconnaissance, ses facteurs de risque et ses marqueurs de progression mais aussi de réfléchir aux problèmes éthiques que pourrait soulever l’identification d’une maladie et sa révélation chez des sujets sains.

Car, selon l'article, la présence de lésions ne suffit pas à définir la maladie de façon formelle. En clinique, le diagnostic n’est porté qu’en présence de symptômes cliniques. L’état pré-clinique reste totalement du domaine de la recherche.

« Nous ne savons pas encore, en effet, si tous ces sujets porteurs de lésions développeront un jour de façon immanquable la maladie d’Alzheimer et, si tel est le cas, dans combien de temps » explique le Pr Bruno Dubois. « Peut-on envisager de traiter quelqu’un pour une maladie dont il n’est pas certain qu’il la développera un jour ?  La présence de lésions suffit-elle à définir une maladie indépendamment de tout symptôme ? Cet article donne pour la 1ère fois des réponses à ces questions qui vont permettre d’encadrer les recherches à venir » ajoute-t-il.

Rédaction ActuSoins 

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Réactions

6 réponses pour “Alzheimer : traiter avant l’apparition des symptômes ?”

  1. aide soigante dit :

    Je suis aide soignante et je cherche a donner la,aide a un patient ataquepar lalzahaimer

  2. Perso on me detecte des lésions de la maladie d’Alzheimer et l on me dit de prendre un ttt qui peut m éviter ou repousser la maladie, et bien je le prends et je serais contente de ne jamais savoir si sans ce ttt je serais ou non tombé malade. C est une sale maladie !

    • Mathias Hades dit :

      Bonjour Virginie, se sera un grand plaisir pour moi de vous avoir comme ami sur Facebook. Si aujourd’hui mon message de correspondance vous est adressé, c’est en fouillant sur la page que j’ai retrouvé votre commentaire qui m’a beaucoup fais rigolé alors je n’ai pas hésité a répondre et c’est aussi parce que j’ai voulu avoir plus de relation pour les échanges d’idée, de propos, pour discuter, dialoguer . Alors si vous ne voyez aucun dérangement en cela, veuillez m’envoyer une invitation.

  3. Marie Degouys dit :

    Et aussi, comment dépister ?

    • Mathias Hades dit :

      Bonjour Marie , se sera un grand plaisir pour moi de vous avoir comme ami sur Facebook. Si aujourd’hui mon message de correspondance vous est adressé, c’est en fouillant sur la page que j’ai retrouvé votre commentaire qui m’a beaucoup fais rigolé alors je n’ai pas hésité a répondre et c’est aussi parce que j’ai voulu avoir plus de relation pour les échanges d’idée, de propos, pour discuter, dialoguer . Alors si vous ne voyez aucun dérangement en cela, veuillez m’envoyer une invitation.

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