
Second aspect de la polémique. Sur la carte figurent notamment les pathologies et les allergies du porteur.
La municipalité était déjà revenue en arrière en début de semaine en limitant les informations de cette carte à l’identité de son porteur, une personne à prévenir en cas d’urgence ainsi que le rhésus sanguin.
Cette carte “permet avant tout aux pompiers et au personnel soignant de recueillir des données essentielles afin d’identifier, d’aider efficacement et souvent de sauver la vie” des SDF, avait affirmé le 2 décembre Xavier Mery, adjoint au Maire de Marseille délégué à l’intégration et à la lutte contre l’exclusion dans un communiqué visant à défendre “une action respectable” contre “les mauvais esprits”.
Questionnée par l’AFP lors de sa visite à Marseille, ce même jour, Marisol Touraine a clairement désapprouvé la carte de secours lancée par la Ville : “Au-delà du caractère désagréable de voir un triangle jaune apposé sur les vêtements de certains de nos concitoyens, je veux dire qu’il n’est pas acceptable que l’état de santé, les pathologies des citoyens soient inscrites noir sur blanc sur leur poitrine”.
La ministre de la santé a ensuite conclu : “Cette démarche me paraît absolument contraire à toute l’éthique qui doit présider à la prise en charge sanitaire de nos concitoyens et je souhaite que les initiateurs de cette démarche y mettent fin le plus rapidement possible.
“Accrochez-là à l’extérieur d’un sac à main, d’une sacoche…”, précise le mode d’emploi. “Un triangle jaune avec des maladies dessus… C’est tellement gros que j’ai cru à une blague !”, raconte Arnaud, un sans-abri régulièrement hébergé à l’UHU de la Madrague, à La Provence.
Très remonté, l’homme y voit “une stigmatisation insupportable (…) Vous imaginez les réactions si on rentre dans un bus avec une carte voyante qui indique qu’on souffre du VIH ou de schizophrénie ?”.
Rédaction ActuSoins avec La Provence, Europe 1








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