Variole : que faire des derniers stocks ?

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Les 193 Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont entamé lundi des discussions houleuses sur l'avenir des échantillons restants du virus de la variole, que la Russie et les Etats-Unis veulent encore conserver contre l'avis de nombreux pays.

Variole : que faire des derniers stocks ?

Virus de la variole - © CDC Atlanta

La question de la destruction de ces derniers stocks officiels détenus dans deux laboratoires américain et russe revient régulièrement sur la table depuis 1986, Washington et Moscou prônant leur conservation pour des raisons scientifiques.

Les deux pays estiment ainsi nécessaire de poursuivre les recherches sur des vaccins afin d'être le mieux paré à une éventuelle résurgence de la maladie éradiquée depuis 1979. Ils craignent notamment que des pays n'aient conservé secrètement le virus qui pourrait servir d'arme biologique redoutable.

Dans un projet de résolution soumis lundi aux membres de l'agence onusienne, réunis pour leur 64ème assemblée annuelle, la Russie et les Etats-Unis ont une nouvelle fois proposé de conserver ces échantillons afin de poursuivre les recherches et de rediscuter d'une date possible pour leur destruction définitive dans cinq ans.

"Nous pensons que nous n'avons pas encore de garantie suffisante sur l'efficacité et la préparation des vaccins", a justifié le représentant russe. "La destruction sera irréversible", a-t-il rappelé jugeant donc nécessaire de "redoubler de prudence sur une question qui concerne la sécurité de l'humanité toute entière".

"Après ces recherches (additionnelles), on pourra déterminer une date", a-t-il assuré.

Le projet de résolution a été soutenu notamment par l'Union européenne, le Canada, Israël, Monaco, la Colombie ou encore la Chine. L'Iran au nom d'une vingtaine de pays notamment d'Afrique du nord, la Thaïlande, le Zimbabwe, la Malaisie se sont pour leur part violemment opposés à la résolution, réclamant une destruction immédiate des échantillons existants.

"Il n'y a plus de justification scientifique pour maintenir ces virus", a estimé le représentant de la Malaisie. "Cela fait 30 ans que l'on a accepté de conserver les stocks" à des fins de recherches, a rappelé pour sa part l'Iranien. "Il est grand temps de fixer une date définitive" pour leur éradication, a-t-il exhorté.

Devant ces désaccords, l'OMS a décidé de créer un groupe de travail qui devait présenter dans l'après-midi un nouveau texte plus consensuel.

AFP

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