« Depuis 2010 [et les violences policières subies par les manifestants, ndlr], il n’y a eu que des mesurettes », s’offusque Vincent Porteous, du collectif UFMICT-CGT (Union Fédérale des Médecins, Ingénieurs, Cadres, Tehcniciens).
2500 IADE ont fait le déplacement
Aujourd’hui, les infirmiers anesthésistes veulent plus et la colère gronde dans les rangs. En ce 22 mars, « au moins 2500 IADE ont fait le déplacement, explique-t-il encore. Cela correspond à 30% du métier [ils sont officiellement 9547] ce qui est considérable ». Une proportion colossale, sans compter les assignations qui parfois bloquent les venues, comme c’est le cas de l’hôpital de Bergerac, “dont 100% des IADE sont assignés, ce qui revient à interdire le droit de grève“, s’inquiète le syndicaliste.
Les manifestants viennent en effet de toute la France métropolitaine, mais pas seulement : également de Corse, et même de Nouméa !
Sylvie, 35 ans de métier, est l’une de ces manifestantes. Cette dernière, originaire de Manosque, s’est levée à 3h du matin pour en être. « C’est la première fois que je viens à une manifestation pour défendre mon métier », explique-t-elle, sa blouse bleue sur le dos. A ses yeux, la barque est chargée : « Je veux garder l’exclusivité de mon métier, et je trouve que les salaires des jeunes collègues sont indécents. »
Pour un statut autonome
Et de souligner l’importance de ce métier : « Cette profession est la plus autonome de toutes les professions paramédicales. On assure toutes les anesthésies. Si on n’était pas là, le nombre d’anesthésies serait divisé par deux ».
Or la nouvelle loi santé de Marisol Touraine prévoit la création d’une profession intermédiaire entre les médecins et les professions paramédicales : ces infirmiers de pratiques avancées (IPA) bénéficieraient eux d’une grille salariale et d’une reconnaissance d’un statut spécifique, tandis que les compétences des IADE (urgences, douleur, réanimation…) se seraient pas reconnues à leur juste valeur.
Christophe, étudiant de 41 ans, estime que « la manifestation d’aujourd’hui n’est que la partie émergée de l’iceberg ». Gerald Delarue, étudiant et président de l’Association Nationale des Etudiants infirmiers (ANEIA) ne dit pas autre chose : «Nous avons fait du lobbying pour interpeller les députés, qui reprennent les principales revendications des infirmiers anesthésistes. Désormais, on ne veut parler qu’à l’exécutif », affirme-t-il.
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