Suicide d’une auxiliaire de puériculture de l’hôpital Robert-Debré à Paris

Suicide d’une auxiliaire de puériculture de l’hôpital Robert-Debré à Paris

Une auxiliaire de puériculture de 52 ans, travaillant à l’hôpital Robert-Debré à Paris, s’est suicidée fin décembre à son domicile après avoir laissé un message mettant en cause ses conditions de travail, a indiqué mardi un syndicat de l’AP-HP (Hôpitaux parisiens).

Suicide d'une auxiliaire de puériculture de l'hôpital Robert-Debré à ParisElle “s’est suicidée le 22 décembre et a laissé un Post-it près d’elle où elle avait écrit ‘Je ne veux plus retourner à Robert Debré. Travail inhumain. Plus la force'”, a indiqué à l’AFP Lyasid Mahalaine, représentant du syndicat SUD de l’AP-HP et membre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

Cette femme “parlait beaucoup avec ses soeurs qui connaissaient sa souffrance au travail”, a précisé le responsable syndical, ajoutant que sa famille allait “demander à l’AP-HP la reconnaissance de son décès comme accident de service”.

Le CHSCT s’est réuni le 10 janvier et a demandé une expertise “sur les conditions de travail dans le service où travaillait cette collègue pour voir quel impact elles avaient sur sa santé et quel rôle elles ont joué dans son passage à l’acte”, a indiqué M. Mahalaine.

Contactée par l’AFP, la direction de l’AP-HP n’était pas en mesure de réagir dans l’immédiat.

Cette auxiliaire de puériculture travaillait dans un service “où il y avait beaucoup de difficultés, notamment des réorganisations et un management basé sur la personnalisation, l’individualisation”, a expliqué le syndicaliste.

“Les représentants du personnel ont maintes fois alerté la direction sur les conséquences – pour la santé des agents – des politiques menées au sein de l’établissement”, souligne SUD-Santé dans un communiqué.

L’écrit laissé par la victime “témoigne dramatiquement de ce contexte”, selon le syndicat.

Mi-juillet, l’AP-HP avait été contrainte de reconnaître que le suicide d’une cadre de l’hôpital Bichat en juillet 2008 était lié à ses conditions de travail, après un jugement du tribunal administratif de Paris.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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