Erreur mortelle de dosage: un an avec sursis pour une infirmière

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Une infirmière accusée d'avoir provoqué la mort d'un bébé de 18 mois en lui injectant une dose de chimiothérapie trop importante a été condamnée à un an de prison avec sursis, vendredi par le tribunal correctionnel de Tours.

Chimiothérapie, perfusion, infirmièreEn mai 2006, à l'hôpital Clocheville de Tours, cette infirmière débutante alors âgée de 24 ans avait injecté 100 mg au lieu de 20 mg de médicament.

L'enfant, atteinte d'une leucémie particulièrement grave, avait développé "une insuffisance cardiaque sévère" en raison de cette surdose et était décédée quelques semaines plus tard.

L'infirmière, poursuivie pour homicide involontaire, avait reconnu les faits. "La seule responsable, c'est moi", a-t-elle répété à la barre, lors de l'audience, le 14 juin dernier.

La procureure avait souligné la faute de l'infirmière mais avait aussi fait part de ses doutes quant à l'organisation du service hospitalier. Lors du drame, aucun médecin n'était présent pour superviser le protocole de soins.

Me Marc Morin, avocat de l'infirmière, s'est dit satisfait du jugement. "C'est une décision normale. L'infirmière n'a jamais contesté sa faute. J'estime néanmoins que l'hôpital n'aurait jamais dû laisser une jeune infirmière seule avec des produits aussi dangereux", a-t-il déclaré à un correspondant de l'AFP.

"L'hôpital a d'ailleurs, depuis 2006, changé son mode de fonctionnement et la façon dont est administré ce type de médicament. Il existe maintenant un double contrôle. Un pharmacien ou une autre infirmière vérifient la dose préparée par la première infirmière", a-t-il relevé.

Le jugement n'est pas assorti d'une interdiction d'exercer pour l'infirmière, qui a par ailleurs changé d'établissement.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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Réactions

16 réponses pour “Erreur mortelle de dosage: un an avec sursis pour une infirmière”

  1. Maxime Darde dit :

    Le verdict est logique du point de vue du droit, mais doit être dramatiquement douloureux pour la famille. Il faut penser aux jeunes parents au moins autant qu’a notre collègue qui, elle non plus, doit avoir du mal a dormir

  2. coco dit :

    oui Corine je suis d accord avec vous que ce soit publique ou privé c est pareil.le probléme et le méme

  3. Corine dit :

    Pour ma part, si tous ce passe bien, j’abandonne mon métier à contre coeur certes, mais j’arrête. Alors solidarité pour que la haut ils se bougent les fesses (pour être polie) SOYONS SOLIDAIRE!!!! ne rentrons plus dans leur jeu: divisé pour mieux régner, se battre pour une meilleure reconnaissance à ts les niveaux, pour un meilleur salaire……… COURAGE!!!!!

  4. Corine dit :

    Ce n’est pas le bordel que dans le public, c’est de partout: privé, maison de retraite, libéral…….Arrêtons de séparer le public du privé, etc, tant que nous serons pas solidaire entre nous, ils en profiterons et ça ne sera pas prêt de s’arranger. A quand une grêve ou nous sommes tous réunis: privé, public, libéral, école…… Nous aurions beaucoup plus de poids, entendons nous.

  5. Mary dit :

    Ancien mais très intéressant …

    Désordre au conseil de l’Ordre
    En octobre dernier, le conseil de l’Ordre des médecins de Paris avait été dissous – non sans résistance – à la requête de la ministre. Une décision sans précédent dans l’histoire de cette vénérable institution fondée par le maréchal Pétain et supposée veiller au respect de la déontologie par la profession. Une décision motivée toutefois par les conclusions d’une enquête menée par l’IGAS (Inspection Générale des affaires sociales), dont Bakchich a pu consulter de jolis passages. Dans ce rapport, peu de gentillesses :
    « graves dysfonctionnements », « manque de transparence », conseil « scindé en deux clans », « instance délibérante dans l’impossibilité de fonctionner », « rémunérations versées en marge de tout cadre juridique », des faits « susceptibles d’être pénalement qualifiés », voilà un bref florilège des découvertes de l’IGAS. Au demeurant pas sérieusement contesté par les intéressés.

    © Morvandiau
    Seul l’Ordre national des médecins (l’autorité de tutelle de l’ordre parisien) relève que les investigations de l’IGAS n’avaient mis à jour « aucune malversation établie ». Juste « susceptible » d’être établie ! Ben voyons…

    Entêtée, Roselyne Bachelot qualifie, elle, ce rapport d’ « accablant ». Pas moins. Et le message de l’IGAS, qui concluait que seul « un renouvellement du conseil » permettrait au conseil départemental de sortir de la crise, n’a apparemment pas été entendu… Moins de quatre mois plus tard, dimanche 17 février prochain, c’est sans états d’âme que l’équipe de conseillers démissionnés d’office… se présente de nouveau aux suffrages des 23000 blouses blanches parisiennes ! Du jamais vu. C’est que la noble tâche de faire respecter « les bonnes pratiques et la déontologie » s’avère à la fois peu contraignante tout en étant grassement rémunératrice.

    Des rémunérations sans base légale

    En principe bénévole, l’activité de certains des conseillers parisiens donne lieu à de copieuses indemnités annuelles : 85 000 euros pour le président de l’ordre, 80 000 pour son secrétaire général, 46 000 pour le trésorier. Des indemnités supposées compenser le « préjudice financier » engendré par la perte d’activité (consultations) des élus au conseil. Pas illogique au demeurant.

    Mais comme le relève l’IGAS, ces rémunérations ne reposent sur aucune base légale : absence de contrat de travail, liberté quasi totale d’organisation du travail, absence d’objectifs fixés et de résultats mesurés. Le montant de ce manque à gagner n’est « en aucune façon calée sur les revenus réels du médecin avant son élection », explique encore le fameux rapport de l’IGAS. Du saupoudrage à la bonne franquette et parfois d’un niveau élevé.

    « Six conseillers, soit 20 % de l’effectif total (salariés + conseillers rémunérés), perçoivent donc 43 % du total des rémunérations, détaille le rapport, pour, dans la plupart des cas, équivalent au plus à un mi-temps ». Et effectué à l’unisson de préférence « le matin ». Ça laisse au moins du temps pour la sieste.

    Ces bons et désintéressés descendants d’Hippocrate ont aussi prévu une indemnité de fin de mandat. Il s’agit cette fois de compenser « le préjudice financier occasionné par la perte du mandat », une sort de golden parachute, en quelque sorte. L’idée étant de permettre au professionnel de se reconstituer une clientèle, celle–ci ayant été délaissée au cours de la période ou l’élu s’est mis au service des intérêts supérieurs de la profession. Très, très supérieurs.

  6. Ingrid dit :

    c’est qqch qui m’a tjrs fait fliper srtt en pediatrie ou ds des services dits de TTT lourds.

  7. Etienne dit :

    le métier d’infirmier attire des convoitise, mais défois il arrive que ont se trompe sur les dosage. La cause est qu’ il y a pas d’effectif et quand le stress prend le dessus sur certaine personne, ce fléau la ben il dérape et les erreurs surgissent.

    Personnellement je dirai que de laisser déjà l’accès au concours soit plus facile et de laisser les gens qui ont la vocation de faire ce métier ben la chance de le faire et de réaliser des soins que nul autrui peut faire.

  8. coco dit :

    manque d effectif stress normal que il ya des erreur manque de compétence pour d autres personne en est a l abris!

  9. Johnny dit :

    vive les infirmier(e)s,un métier ou il faut toujours etre vigilant,en cas d’erreur,pas de rattrapage,il vaut mieux perdre une minute de réflexion,étant donnés les enjeux,bon courage,cher(e)s collègues

  10. Katel dit :

    les infirmières vivent dans un stress permanent et en sous effectif, donc, raison de plus pour redoubler de vigilance !

  11. ridfa69 dit :

    l’hôpital aurait du être poursuivi, l’ide en début de carrière n’avait rien à faire dans ce service seul

  12. Aurélie dit :

    Même sans interdiction d’exercer peut on se remettre d’une erreur pareille et d’une procédure si longue?? Comment peut on laisser de jeunes diplômées sans surveillance plus importante surtout dans ce genre de service??? Il y’a une organisation à revoir et c’est valable dans ts les services, même si on manque cruellement de personnel on ne devrai pas lâcher trop vite les nouveaux!

  13. Liliane dit :

    L’organisation du travail est en cause,mais c’est néanmoins toujours l’ide qui se retrouve en première ligne ! Continuez à augmenter l’activité en diminuant le personnel ,mutualisez à outrance avec des ide qui ne connaissent ni le service dans lequel elles travaillent,ni encore moins les malades dont elles s’occupent et on n’a pas fini de lire de tels articles !Mais ce n’est pas grave puisqu’on aura fait des ECONOMIES !

  14. Marnia dit :

    2006 jusque 2012 pour être fixé ! C’est dingue. 6 ans dans l’incertitude du jugement.

  15. Julie dit :

    C’est vraiment terrible,en début de carrière en plus…une fois de plus mis en cause le manque de suivi du protocole de soins! ça va la suivre toute sa carrière même sans interdiction d’exercer!

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