Sept mois après s’être vu confié la rédaction d’un rapport « relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire » par Xavier Bertrand, Laurent Hénart, député de Meurthe-et-Moselle, a rendu hier ses conclusions au ministre de la santé ainsi qu’à Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur.
L’objectif de ce rapport « visionnaire », selon Xavier Bertrand : voir dans quelle mesure de nouveaux professionnels praticiens de santé formés à Bac +5 pourraient réaliser des actes jusqu’à présent réservés aux médecins.
Derrière cette réflexion, l’impératif de combler un creux démographique parmi les médecins, prévu pendant les 20 prochaines années. « En 2030, nous aurons à peine retrouvé le même nombre de médecins qu’en 2000 », rappelle Laurent Hénart.
D’ici là, « Il faudra optimiser les prises en charge des malades. Un défi majeur face à l’augmentation de l’espérance de vie, du nombre de maladies chroniques, et de la dépendance des personnes âges », poursuit Nora Berra. Pour la secrétaire d’Etat chargée de la santé, il faut « assurer une meilleure fluidité [entre les médecins et le personnel paramédical] et miser sur une complémentarité des compétences ».
Dans la pratique, cela impliquerait la formation de ces paramédicaux au niveau master (Bac +5) alors que la formation des infirmiers est désormais reconnue à un niveau licence (Bac +3). « Il n’est pas possible d’être polyvalent à 100% », admet Xavier Bertrand. Ces nouvelles professions paramédicales seront ainsi « très qualifiées dans des filières identifiées ».
Pouvoir de prescription
Le rapport énonce les principes auxquels répondront ces nouveaux métiers : ils seront construits à partir des métiers paramédicaux d’aujourd’hui, il ne seront pas redondants avec ceux existants et ils correspondront à un mode d’exercice professionnel et des responsabilités identifiés. « Il ne s’agit pas de remplacer le médecin, mais de redistribuer certaines tâches », insiste Laurent Hénart.
Le rapport recommande ainsi que ces nouvelles professions paramédicales soient dotées d’un pouvoir de prescription. Pour Valérie Pécresse, cette évolution de la formation de ces métiers, qui se ferait dans le cadre de diplômes universitaires, pourrait offrir aux professionnels « un ascenseur social tout au long de leur carrière ».
Pour la mise en place de cette réforme, le rapport recommande le lancement de programmes nationaux expérimentaux qui permettront d’ « évaluer les nouveaux métiers en santé », dans le prolongement du dispositif d’initiatives locales de coopération entre professionnels de santé déjà prévu par l’article 51 de la loi HPST (Hôpital, patient santé territoire). « Ces programmes seront lancés très rapidement, dans l’année », promet Xavier Bertrand.
Et le ministre de la santé est confiant quant à l’issue des tables rondes prévues par les programmes nationaux : « Je ne crois pas au poids des corporatismes qui nous empêchent d’avancer. ». Reste que la mise en place de ce nouvelles n’est pas pour demain, puisqu’il faudra compter sur « une année minimum de concertation », comme le reconnaît Xavier Bertrand.
Ariane Puccini
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