Le cuivre contre les infections nosocomiales

Le cuivre contre les infections nosocomiales

Des poignées et rampes en cuivre pour réduire les infections nosocomiales vont être expérimentées dans des maisons de retraite de Champagne-Ardenne après deux expérimentations similaires aux résultats encourageants dans des hôpitaux.

Le cuivre contre les infections nosocomiales
©Wikimedia Commons

Cinq établissements de type Ehpad “ont décidé de mettre en place le plus grand programme-test jamais conduit sur le sujet” avec l’installation d’un total de 1.000 poignées de porte et 1.000 rampes en alliage de cuivre, selon le Centre d’information du cuivre, une organisation de producteurs et de transformateurs de cuivre.

L’expérimentation en Champagne-Ardenne “se déroulera sur 3 ans maximum et mobilisera au total 600 résidents, 300 en chambres équipées de cuivre et 300 en chambres-témoins. Elle mesurera la capacité du cuivre à réduire le taux d’infections aiguës au sein des maisons de retraite”, explique l’organisation.

Deux expérimentations ont déjà été menées en milieu hospitalier, à l’hôpital de Rambouillet (Yvelines) et au service néo-natalité du CHU d’Amiens (Somme), afin là aussi de lutter contre la transmission d’infections nosocomiales.

“Métal naturellement antibactérien, le cuivre a permis de faire baisser significativement la présence de bactéries au sein du service néo-natalité du CHU d’Amiens”, selon les producteurs de cuivre.

A Rambouillet, “le taux d’acquisition” de bactéries multi-résistantes par les patients du service de réanimation (qui exprime le fait d’être ou non porteur de ces organismes) a diminué pendant toute la durée de l’expérimentation.

Résultats prometteurs au CH de Rambouillet

“Les résultats prometteurs que nous avons obtenus à Rambouillet plaident en faveur de l’utilisation du cuivre, associé aux mesures ayant déjà fait leurs preuves telles que les solutions hydroalcooliques”, explique dans le communiqué le docteur Patrick Pina, responsable hygiène à l’hôpital de Rambouillet.

“Nous tenons avec le cuivre une piste sérieuse de prévention de la diffusion des bactéries multi-résistantes”, poursuit-il alors que nous “sommes confrontés à une épidémie mondiale de bactéries multi-résistantes, responsables d’infections nosocomiales de plus en plus difficiles à traiter”.

Selon des chiffres diffusés en 2014 par l’OMS, au moins 7 personnes hospitalisées sur 100 dans les pays occidentaux contractent une infection nosocomiale (jusqu’à 30 % des patients dans les unités de soins intensifs).

En France, le nombre de décès liés à ces maladies contractée dans un lieu de soin (hôpital, etc.) est estimé à 3 500 par an, selon des chiffres diffusés en 2009 par le ministère de la Santé.

Rédactions ActuSoins, avec AFP

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2 réactions

  1. deja fait et approuvé à Nantes ( ou st Nazaire, je ne sais plus)

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  2. très contant de continuer à vous lire

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