
La phase pré-clinique de la maladie d’Alzheimer suscite aujourd’hui l’intérêt des chercheurs.
“D’abord parce que des marqueurs biologiques de la maladie, qui signent la présence de l’affection, ont été découverts et qu’on sait que les lésions cérébrales sont présentes plusieurs années avant l’apparition des symptômes” explique l’AP-HP, dont une équipe a coordonné les recherches.
Egalement parce que les médicaments physiopathologiques très prometteurs n’ont pas montré d’efficacité sur les symptômes de la maladie “alors qu’ils diminuent de façon significative l’intensité des lésions cérébrales chez ces mêmes patients“.
Mais, si ces médicaments sont actifs sur les lésions mais peu ou pas sur les symptômes, pourquoi ne pas les essayer chez des porteurs de lésions encore asymptomatiques ?
L’état pré-clinique reste du domaine de la recherche
Une interrogation posée en amont de la recherche par les auteurs de la publication dans la revue Alzheimer & Dementia. Les chercheurs insistent notamment sur la nécessité de bien définir l’état pré-clinique de la maladie d’Alzheimer, ses limites, ses critères de reconnaissance, ses facteurs de risque et ses marqueurs de progression mais aussi de réfléchir aux problèmes éthiques que pourrait soulever l’identification d’une maladie et sa révélation chez des sujets sains.
Car, selon l’article, la présence de lésions ne suffit pas à définir la maladie de façon formelle. En clinique, le diagnostic n’est porté qu’en présence de symptômes cliniques. L’état pré-clinique reste totalement du domaine de la recherche.
« Nous ne savons pas encore, en effet, si tous ces sujets porteurs de lésions développeront un jour de façon immanquable la maladie d’Alzheimer et, si tel est le cas, dans combien de temps » explique le Pr Bruno Dubois. « Peut-on envisager de traiter quelqu’un pour une maladie dont il n’est pas certain qu’il la développera un jour ? La présence de lésions suffit-elle à définir une maladie indépendamment de tout symptôme ? Cet article donne pour la 1ère fois des réponses à ces questions qui vont permettre d’encadrer les recherches à venir » ajoute-t-il.
Rédaction ActuSoins
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