Londres, capitale de la tuberculose

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Londres, qui est la capitale ouest-européenne la plus touchée par la tuberculose, a mis en œuvre avec succès une unité mobile de dépistage par radiographie, qui se rend dans les communautés les plus à risque, selon une étude publiée dans le British Medical Journal et présentée à l'université de Warwick (centre) mercredi.

Londres, capitale de la tuberculose

Tuberculose pulmonaire - DR

Le service se déplace dans les lieux où les populations les plus vulnérables à la maladie résident : services de traitement des drogués, centres d'accueil des personnes sans domicile fixe, etc.

Les personnes passent une radio, sur une base volontaire, et sont ensuite suivies de près par des équipes médicales pour le traitement, qui prend en général six mois. Un bon suivi du traitement est essentiel pour éviter le développement de souches résistantes du bacille.

Sur les 9.040 cas de tuberculose déclarés au Royaume Uni en 2009, 38% étaient localisés à Londres (3.440 cas).

Cette ville, qui accueille de nombreux immigrés de pays pauvres, a le taux le plus important de tuberculose des capitales ouest-européennes, avec une augmentation de 30% ces dix dernières années et un doublement des cas de tuberculose multirésistante entre 2005 et 2009.

Une étude faite en 2003 a montré que les SDF, drogués et prisonniers couraient un risque 10 à 30 fois plus élevé de contracter la tuberculose que l'ensemble de la population londonienne. Ils sont aussi les moins accessibles aux services médicaux.

L'unité mobile a permis de dépister 16 tuberculeux par an dans ces populations vulnérables depuis 2007, et de suivre dans leur traitement plus de 100 autres personnes chaque année.

"Londres a vu une résurgence de la tuberculose à une échelle inconnue dans les autres capitales ouest-européenne en vingt ans. Le nombre des nouveaux cas chaque année dans l'arrondissement de Brent (nord-ouest de Londres) est comparable à celui du district de Karonga au Malawi", a souligné le principal auteur de l'étude, Ibrahim Abubakar.

"Cette unité à elle seule ne va pas renverser la tendance à Londres, mais elle peut avoir un impact sur cette population à haut risque, dans laquelle on sait que la transmission de la maladie est la plus importante", a-t-il estimé.

AFP

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