Soignants non vaccinés au 15 septembre : un « équivalent de congé sans solde » avant un éventuel licenciement

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, a apporté ce matin des précisions sur les dispositions prévues pour les soignants qui ne répondraient pas à l'obligation vaccinale annoncée par Emmanuel Macron hier soir. 

capture d'écran, BFMTV

Interviewé sur le plateau de BFMTV, le ministre a indiqué qu'à compter du 15 septembre, "des contrôles pourront être faits par l'employeur, l'agence régionale de santé, l'assurance maladie, le directeur d'établissement, d'Ehpad". 

"Si la personne n'est pas en conformité, alors elle peut être mise en équivalent congés sans solde, c'est-à-dire qu'elle n'est plus rémunérée, elle ne peut plus travailler au contact des patients sans être pour autant licenciée. Et si, plusieurs semaines après, sans doute 1 mois-1 mois et demi [...]la personne n'a toujours pas fait cette démarche de se protéger, alors ça peut déclencher un licenciement", a-t-il ajouté. 

Olivier Véran a assuré qu'il s'agissait de donner une "impulsion". "Dans la perspective d'une nouvelle vague, il n'est pas acceptable que le virus entre dans des établissements accueillant des personnes vulnérables "par l'intermédiaire de soignants",a -t-il indiqué. 

"Je veux transformer l'hôpital et les Ehpad en sanctuaire anti-Covid", a déclaré le ministre. "Et toute personne qui rentrera dans un hôpital ou dans un Ehpad devra attester qu'il a un passe sanitaire en bonne et due forme qu'il y travaille ou non". 

Rédaction ActuSoins

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Réactions

5 réponses pour “Soignants non vaccinés au 15 septembre : un « équivalent de congé sans solde » avant un éventuel licenciement”

  1. Sp dit :

    Je suis outrée de voir le ministre dire je veux que nos services de soins deviennent anti covid.une grosse blague ..je ne relaterais pas le manque de moyen de sécurité a notre égard face à cette crise ..il nous accusé d’être vecteur principale ….obliger le personnel a se faire vacciner ….maltraitance .nous sortons de la bientraitance..on ne force pas un patient cohérent a faire des soins ..avant d’être personnel soignant on est aussi une personne avec ses convictions.venez voir les services ..les familles qui vous regarde comme si on parlait inutilement et qui ne respecte pas la restriction des visites . Les patients déambulants ….et j’en passe ….bref merci aujourd’hui nos dirigeants de jouer avec les mots mais vous rendez obligatoire a travers vos menaces.
    Si aujourd’hui un certain nombre de personnel n’est pas vacciné posez vous la question pourquoi ?
    Je suis partis a contre coeur .. déjà était en contact avec patient covid j’ai du faire 7test et tous négatif aujourd’hui saine on me demande de me mettre ce vaccin …qui était destiné de base au personne fragile pouvant faire des formes grave?
    J’espère ce forcing n’aura pas de conséquence.
    Merci pour vos décisions.

  2. Désabusée dit :

    Quand je pense au mépris du ministre de la santé quand nous demandons des moyens pour mieux soigner, quand je pense aux collègues annonçant qu’elles avaient la covid ou étaient cas contact à qui on a dit qu’elles pouvaient ( devaient ) travailler quand même !
    Et maintenant on nous dit que c’est de notre responsabilité de nous faire vacciner pour le bien des patients.
    Le bien des patients , le gouvernement s’en fiche éperdument depuis longtemps !
    Nous n’avons que responsabilité et des devoirs mais aucun droits.
    Et enfin, qui va prendre encharge les 24h ou 48h d’effets secondaires ?
    Je me suis faite vaccinée la veille de mes repos , du coup 2 jours foutus car fatigue et douleurs.
    Puisqu’il y a obligation il faut au moins obtenir 2 repos rémunérés après les 2 injections, car c’est encore nous qui allons subir!

    Si

  3. Akermann dit :

    En réponse à Mr Véranda, que fait on des victimes d’accidents de la voie publique ou des patients nécessitant des soins en hôpital ou clinique et qui ne seront pas vaccinés, on les laisse devant la porte en leur expliquant qu’ils ne sont pas vaccinés contre la Covid et qu’à ce titre ils ne peuvent pas entrer dans l’enceinte de l’hôpital?qu’ils se fassent soigner ou opérer à domicile? A quand l’exercice de la chirurgie à la maison? Je pensais que c’était la mission de l’hôpital d’accueillir sans distinction tout un chacun…

  4. Dc dit :

    Je ne pensais pas voir tant de violences de la part des pouvoirs publics à l’égard des soignants qui ont œuvré avec le peu de moyens qu’ils avaient (et ont toujours), je pense aux sacs, à l’absence de protection, de vaccin, les mensonges ou erreurs d’une partie de décideurs.

    En prime, vous avez une partie de la population qui déverse sa haine sur certains professionnels de santé, certains parlent de peine de prison, d’autres de saisine sur compte bancaire ! (je suis connecté sur un réseau avec en logo en forme d’oiseau).

    Beaucoup de gens omettent les fermetures de lits, les burn-out, la fatigue, l’exaspération depuis des années liée au manque de moyens (bien avant la crise COVID qui nous a achevé) des personnes qui ont décidé de prendre soin des autres par respect pour la vie humaine dans sa pluralité et leur volonté d’apporter du bonheur autour d’eux par le soin.

    Le bonheur de laver un corps fatigué effectué par une aide-soignante qui est si peu reconnue par nos institutions, une auxiliaire qui prend soin d’un bébé en pleurs car a de la fièvre, une infirmière qui tente d’apaiser la douleur d’une famille ayant vu leur proche mourir au pied du lit…..ce sont toutes ces personnes qu’on insulte en les traitant d’assassins, de délinquantes…

    C’est d’une tristesse ce qui se passe en ce moment. Je comprends les soignants qui décident de changer de métier, de jeter la blouse. Quelque part, ces personnes ont raison. Partez, et surtout ne vous retournez pas, vous ne trouverez que de la désolation.

    • Macleval dit :

      Bonjour,
      Moi-même infirmière de formation, j’ai quitté la blouse blanche il y a déjà 20 ans et sans aucun regret. L’hôpital allait déjà mal à l’époque.
      Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de le casser d’années en années.
      Je suis attristée de voir comment sont traités nos soignants.
      Rien n’évolue. Pire, le système de santé régresse avec de moins en moins de moyens, des salaires de misère et aujourd’hui à cela vient s’ajouter une fronde anti-soignants non vaccinés…
      Il y a un an, les soignants étaient adulés, aujourd’hui ils sont la cible de message de haine : à quand le retour de l’échafaud?
      Peut-être devrions nous revenir aux temps bénis ou les infirmières étaient des bonnes sœurs bénévoles???
      Les soignants sont toujours considérés comme des bons samaritains qui aiment se dévouer corps et âme…
      Oui, ils ont, pour la plupart, la vocation.
      Oui, ils font, pour la plupart, ce métier par choix et par altruisme.
      Mais, de grâce, arrêtons de les considérer comme des machines à soigner qui osent demander une rétribution en retour de leur travail…
      Oui, ils méritent notre respect et un minimum de reconnaissance de la part de nos gouvernants notamment en terme de conditions de travail et de rémunération, qui est indécente en France.
      Oui, les soignants vont craquer et fuir cet hôpital qui ne leur ressemble plus et ce n’est pas moi qui tenterais de les faire changer d’avis…
      L’hôpital va mal et les soignants sont maltraités.
      Quand la population prendra-t-elle enfin conscience qu’ils ont besoin de soutien et non pas d’être considérés comme des râleurs toujours insatisfaits?
      Peut-être lorsque l’hôpital sera mort?
      Oui, soignants, partez.
      Et surtout, ne vous retournez pas.
      Ce que vous verriez alors ne sera, en effet, que désolation…
      Triste monde

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