L’Ordre national des infirmiers s’exprime au salon Infirmier

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Ce matin, Didier Borniche, président de l’Ordre national des infirmiers a prononcé le discours inaugural du 28e salon infirmier, qui se tient cette année durant la Paris Healthcare Week. Optimiste,  il a notamment applaudi certains points de la loi de modernisation de notre système de santé (dite loi Santé). Extraits. 

Didier Borniche, Président de l’ONI.

« Je voudrais dire que cette année a particulièrement bien commencé car la loi du 26 janvier 2016 dite de modernisation de notre système de santé a apporté deux très bonnes nouvelles pour les infirmiers » a expliqué Didier Borniche, président de l’ONI.

L’Ordre national des infirmiers « légitime », une satisfaction pour Didier Borniche

« La première, c’est que l’Ordre national des infirmiers que j’ai l’honneur de présider depuis 2011 s’est vu entièrement et solennellement légitimer par le Parlement » a t-il poursuivi.

Pour Didier Borniche, cette légitimité représente « une avancée importante« .

« Le pouvoir exécutif, le Gouvernement, et le pouvoir législatif, le Parlement, sont parvenus à la conviction que notre profession devait être représentée par une institution qui la rassemble et qui soit garante de sa déontologie, l’Ordre » a-t-il ajouté.

L’Ordre national des infirmiers doit « Agir » et le faire savoir

« L’Ordre des infirmiers est donc légitimé, il est vivifié même, et maintenant il doit agir » a déclaré ensuite Didier Borniche.

« Enfin, soyons précis, l’Ordre a déjà beaucoup agi mais son problème c’est qu’il n’a pas toujours su le faire savoir. Nous avons certainement manqué de ce talent qui consiste à bien communiquer pour faire savoir qui l’on est et ce que l’on fait » a t-il regretté.

Infirmier de pratique avancée : « un progrès » selon l’Ordre national des infirmiers

« La seconde bonne nouvelle du début d’année…c’est l’introduction par la loi du 26 janvier d’un statut d’infirmier-infirmière de pratique avancée » a expliqué Didier Borniche.

« La création de ce statut ouvre des perspectives pour notre profession comme pour le système de santé. La pratique avancée infirmière constitue une évolution importante pour l’amélioration de la prise en charge de patients, notamment ceux qui souffrent de pathologies chroniques ou de polypathologies liées au vieillissement« 

« Le système de santé peut y mettre beaucoup d’espoir, si l’on regarde ce qu’ont apporté les infirmières praticiennes outre-Atlantique notamment« .

« Oui, notre profession a besoin de s’ouvrir des horizons, des perspectives. C’est une conviction profonde et ancienne chez moi : quand la profession infirmière avance, qu’elle évolue, qu’elle progresse, et bien c’est tout le système de santé et même toute la société qui progresse« .

Le cursus LMD

« Pour que l’expertise infirmière se renforce, il est évident que l’entrée de plain-pied dans le cursus LMD avec un vrai M et un vrai D est indispensable. La pratique avancée devrait y contribuer« 

Didier Borniche a ensuite insisté sur la possibilité pour les infirmiers de s’engager dans la recherche et publier des articles, des études. « Parce que c’est ainsi, il ne suffit pas de faire, d’innover, il faut publier, faire savoir ce que l’on fait. C’est grâce à cela que l’on capitalise, que l’on partage, que l’on enrichit le savoir et c’est ainsi que l’on gagne toujours plus en reconnaissance et qu’on affirme son rôle« .

Rédaction ActuSoins

Interrogé par ActuSoins sur le code de déontologie des infirmiers, suite à l’avis défavorable émis par l’autorité de la Concurrence (notamment en ce qui concerne les libéraux), Didier Borniche a expliqué qu’une réunion entre l’Ordre et les 4 syndicats représentatifs des infirmiers libéraux était prévue jeudi  prochain pour « éventuellement » ajuster certains points du code. Il a néanmoins expliqué qu’il ne pouvait y avoir que des « modifications à la marge » suite à cette réunion. L’étape suivante pour le code de déontologie : le  Conseil d’Etat en Juin. Puis, Didier Borniche espère sa sortie cet été.

L’Ordre national des infirmiers accueille les visiteurs du salon infirmier sur son stand P68 durant ces trois jours. Il animera conférences et ateliers sur des sujets concernant la profession infirmière.

L’équipe d’ActuSoins est à votre disposition également, pour échanger et répondre à vos questions, stand P81.

Voir les commentaires (39)

    • De patient et de service de soins depuis une éternité leur but n'est pas de défendre l' idée qu'ils se font du métier .ils seront á la botte du pouvoir en place accompagneront toute les réformes sans compter que de l 'hôpital public et le système social tel qu'il existe actuellement leur importe peu .

  • Le président ordinal avait prophétisé l’avènement du code débile avant l’été : il ne reste que 4 jours, le temps presse.
    Rappelons que ce code ne concernerait que les inscrits.
    Rappelons aussi que ce code servirait de base pour punir les vilaines et les vilains dans les chambres disciplinaires d’exception, lieux où ne peuvent être traduits les infirmiers hospitaliers (65 % du nombre total des professionnels) ; et comme les libéraux sont amenés à disparaitre (parait-il), ce fameux code n’intéresserait pas grand monde…

  • On a pas entendu ni lu San Sebastien sur la baffe infligée à son Ordre par l'Autorité de la Concurrence au sujet du code débile ?

  • Il faut bien dire que les dirigeants ordinaux infirmiers ont multiplié les procès contre les opposants, aux grands frais des inscrits, dans le but de faire taire ce qui n'est pas de la pensée unique ordino-correcte.

    Il faut bien dire que le président actuel, auto-proclamé en 2011, s'est différencié de celle qui l'avait précédé, elle-même qui a toujours dit qu'elle ne poursuivrait personne : elle a tenu parole !

    Il faut bien dire que jamais le président ne s'est jamais déplacé lors d'une audience pour argumenter, préférant laisser œuvrer ses avocats qui ont fait plus que de l'alimentaire.

    Il faut bien dire que toutes ces procédures ont bien dû avoir un bilan financier négatif tant ce qui a été accordé à l'organisation était loin des sommes demandées (et de là à penser que cela aurait pu être une source de financement...).

    Que de pleurnicheries...!

  • Communiqué RESILIENCE - ordre infirmier: harcèlement/menaces/intimidations et rappels à la cotisation.‏

    En bientôt 10 années d’existence, l’ordre infirmier n’a rien prouvé, rien montré, a failli disparaître plusieurs fois, mais demeure toujours là par la seule volonté des politiques qui ont trahi leurs engagements, contre la volonté de plus de 80% d’infirmières toujours non inscrites depuis 2006..

    Étant donné qu’il ne vit pas de l’air du temps, il a besoin de l’argent de ses inscrits, contraints ou pas, pour subsister et poursuivre son (in)action, bien que la procédure enclenchée et visant à calquer le découpage régional sur la nouvelle carte administrative devrait logiquement réduire ses frais de fonctionnement.

    Le caractère hyper-procédurier des dirigeants de cette organisation (après avoir raté à deux reprises en 2015 de faire interdire notre site @ puis de faire dissoudre le syndicat) oblige à être prudents dans nos déclarations, mais il est bon de rappeler que l’opposition à l’ordre infirmier ne date pas d’hier mais qu’elle a souvent été regardée, certes avec sympathie, la plupart du temps.

    On peut néanmoins toujours résister, notamment en se rapprochant des syndicats qui n’ont pas prêté allégeance, tout en gardant bien à l’esprit qu’il fut un temps où les actions auraient pu (et dû) être beaucoup plus efficaces, voire létales pour l'ordre infirmier.

    En tout état de cause, le fait de n’être pas inscrite reste, à ce jour, la meilleure protection contre les menaces directes de l’ordre.

  • Que personne m'en veuille, je me suis mis au niveau de ce que j'ai pu lire.
    Merci de cet article qui permet à eusebe de se défouler un peu les phalanges sur le clavier de son PC...

    • Quand des ordinaux te disent d'aller sur leur site pour lire leur code de déontologie (il y a moins d'une semaine), alors que le truc a été retoqué par l'autorité de la concurrence dont je cite :

      "Les rédacteurs du projet de code de déontologie ont beaucoup trop procédé par reproduction pure et simple des dispositions contenues dans d'autres codes de professions de santé, en retenant souvent les formules les plus restrictives sinon parfois les plus archaïques, de chacun d'entre eux"

      L’autorité de la concurrence, qui n’a rien à voir avec l’ordre pond des remarques bien plus pertinentes pour les IDEL'S que les gens supposés nous représenter, c’est quand même triste….
      On ne va pas une nouvelle fois parler de l’incompétence de l’ordre, cela devient presque un pléonasme, mais je trouve sidérant des gens qui n’ont rien à voir avec le métier avoir une logique qui manque visiblement à nos têtes pensantes infirmières.On voit encore une fois que les ordinaux sont des amateurs….
      Par contre, une phrase est particulièrement assassine:
      “l’ordre ne serait pas légitime, ni suffisamment expérimenté et neutre pour s’en charger”, donc:
      – pas légitime (on pose des questions sur sa représentativité et son bon droit)
      – pas expérimentée: ce sont des amateurs et/ou des débutants
      – pas neutre: ils roulent pour certains intérêts
      (merci à celui qui a écrit ces quelques phrases)

      Franchement, ça fait des années qu'on te disait que c'était un torchon !!

  • Résistons à l'oppresseur et colonisateur de la profession infirmière.
    Si l'Etat français poursuit cette agression inqualifiable, il ne nous resteras que la lutte armée pour nous faire respecter.
    Resistanza è liberta per tutti i nursi!!!

  • Lu sur @ :

    RESILIENCE syndicat national infirmier dénonce et condamne sans aucune restriction les dernières dispositions parues au JO le 03 juin 2016 et visant à contraindre les masseurs kinés - non inscrits à l'ordre kiné - à s'inscrire, non sous la forme de l’inscription automatique mais sous la forme de la dénonciation volontaire obligatoire rappelant par la même certaines dispositions - ayant par le passé - fait HONTE à l'honneur de la France.
    RESILIENCE - plus que jamais - appelle donc les infirmières et les infirmiers à résister à l'ordre infirmier et appelle les professionnels de Santé à sanctionner sévèrement- et durablement - les divers gouvernements socialistes de la présidence Hollande qui ont - misérablement - faillit à leurs engagements à l'occasion des prochaines élections présidentielles et législatives.