Une équipe cycliste pour réconcilier sport et diabète

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L'équipe cycliste Team Type 1, formée pour partie de diabétiques, vise à se faire une place dans le peloton international professionnel, jusqu'à participer bientôt au Tour de France, afin de sensibiliser au problème de cette pandémie.

Une équipe cycliste pour réconcilier sport et diabèteCette formation, qui a été présentée mardi à Paris par son fondateur américain Phil Southerland (29 ans), est soutenue par Sanofi Aventis, "sans objectif commercial" selon les précisions du directeur général de la firme pharmaceutique Nicolas Cartier.

Six diabétiques insulino-dépendants font partie de l'équipe créée en 2004 et classée pour la première fois cette année en deuxième division internationale (Continental Pro). Parmi les autres coureurs, les plus connus sont le Russe Alexander Efimkin, vainqueur dimanche du Tour du Turquie, le Français Laszlo Bodrogi et le Suisse Rubens Bertogliati, ancien maillot jaune du Tour.

"Nous ne sommes pas là pour gagner mais pour faire passer le message que toute personne diabétique peut vivre normalement et mener à bien ses projets", a souligné Nicolas Cartier. Dans cette optique, le retentissement maximal passe par une participation d'un coureur diabétique au Tour de France, dans les prochaines années.

Si un coureur diabétique (Dominique Garde) a couru le Tour dans les années 1980, comme l'a rappelé le Pr Michel Pinget, les traitements ont évolué face à une maladie qui est devenue "la première épidémie non contagieuse de l'histoire de l'humanité".

L'insuline, une substance interdite en cyclisme...

En France, a-t-il souligné, le nombre de diabétiques (principalement de type 2) est passé de 1,6 million en 2000 à 2,9 millions dix ans plus tard avec une prévision de 10 % de la population en 2020.

Le traitement pour un coureur cycliste pose le problème de l'administration d'insuline,  interdite au regard du règlement antidopage. "Le diabétique n'en tire pas bénéfice, le risque d'hypoglycémie est trop important", a insisté le Pr Pinget en glissant au passage que "le dopage par insuline s'est fait dans le cyclisme mais ne se fait plus".

Une représentante de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a confirmé que plusieurs dossiers de demande d'autorisation d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) pour l'insuline ont été acceptés par l'institution. "S'il y a le moindre problème de dopage, le partenariat n'y survivra pas", a précisé le directeur général de Sanofi Aventis à propos de la collaboration avec cette équipe dont la direction sportive est assurée par l'ancien coureur italien Massimo Podenzana, ex-maillot rose du Giro.

ActuSoins.com, avec AFP

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