Litiges et indus : les infirmiers libéraux face aux CPAM

Malika Surbled
22 novembre 2016

Litiges et indus : les IDEL infirmières libérales face aux CPAM

Dessin de Nawak.

« Je travaille la peur au ventre. Car je me dis que dans trois ans, la CPAM pourrait encore me demander de rembourser une partie ou même la totalité de ce que je gagne ». Si Xavier, infirmier libéral est tellement inquiet, c’est qu’il est déjà depuis 2006 en procédure avec la CPAM des Bouches-du-Rhône qui lui réclame 19 000 euros pour des actes qu’il aurait mal facturés, ainsi que 6 000 euros de pénalités. Et 25 000 euros, pour un infirmier, ça représente plusieurs mois de dur-labeur.

Le pire, pour Xavier, c’est qu’il n’est pas tout à fait d’accord avec ce que la Caisse lui reproche : « j’ai été honnête quand j’ai coté à l’acte des AMI (Actes médico-infirmiers) chez ma patiente. Mais la Caisse les a revus à la baisse, estimant par exemple qu’une pose de perfusion correspondait simplement à un changement de flacon, même si ce n’était pas le cas ».

AMI surévalués, indemnités kilométriques ou contrats de remplacement erronés, travail de nuit ou du dimanche non justifié… Les Caisses d’assurance maladie n’hésitent pas à réclamer des sommes importantes aux infirmiers qui n’auraient pas bien – selon elles – coté leur activité. Ces sommes représentent parfois quelques dizaines, voire quelques centaines de milliers d’euros. Car aux indus initiaux, rétroactifs sur trois ans, s’ajoutent parfois des pénalités pouvant s’élever à 200 %.

No votes yet.
Please wait...

share Partager

×